Aujourd’hui, des associations de déposants se sont mobilisées pour manifester contre le plan économique proposé par le gouvernement dirigé par Najib Mikati, lui même actionnaire de banque, et proposés par son conseiller Nicolas Nahhas, également impliqué dans le secteur bancaire. Ce plan, bien qu’il prétende apporter une resolution à la crise financière au Liban, est perçu par beaucoup comme étant essentiellement favorable aux banques et à leurs actionnaires, laissant les déposants dans une state of affairs précaire.
La stress est montée d’un cran lorsque plusieurs déposants en colère, en marge de la manifestation, ont mis le feu à l’entrée de la succursale du Banque Libano-Française, située à Dora. Un autre établissement bancaire, craignant de subir le même type, a rapidement fermé ses portes, évacuant personnel et purchasers dans la précipitation.
Dans les rues avoisinantes, l’incertitude régnait. Des citoyens, redoutant une propagation des flammes, se sont empressés de déplacer leurs voitures garées à proximité de la banque en feu. La state of affairs a rapidement dégénéré, plongeant la zone dans le chaos. Curieusement, aucune présence des forces de l’ordre n’a été signalée aux alentours du lieu de l’incident, laissant les manifestants et les passants gérer la state of affairs par eux-mêmes.
Les raisons de la colère
Le plan Mikati-Nahhas, qui est largement perçu comme un plan des banques, prévoit des mesures qui pourraient se traduire par une perte large pour les déposants, tout en protégeant les intérêts des grandes establishments financières. Les associations de déposants, qui ont déjà subi de lourdes pertes depuis le début de la crise économique, voient en ce plan une trahison de plus à leur égard.
Ce mouvement de contestation est la réponse directe à des mois, voire des années, de frustration accumulée. Les déposants accusent le gouvernement de se ranger du côté des banques, qui sont perçues comme les principaux responsables de l’effondrement financier du pays. Ces derniers événements montrent à quel level la state of affairs est devenue explosive, avec des manifestations qui dégénèrent en actes de violence dirigés contre les symboles du système bancaire.
Le silence des autorités
Le manque de réponse des forces de l’ordre face à ces incidents est également un signe préoccupant. Alors que la inhabitants exprime son désespoir, l’absence d’intervention policière laisse penser que les autorités sont dépassées par les événements. Cela soulève également des questions sur la capacité du gouvernement à gérer la crise et à assurer la sécurité de ses citoyens.
Le plan Mikati-Nahhas et des banques
Le plan Mikati-Nahhas, souvent critiqué comme étant un “plan des banques,” suggest une restitution partielle des dépôts bancaires sur une période allant de 11 à 30 ans. Ce plan distingue deux catégories de dépôts : les dépôts éligibles et les dépôts non éligibles, avec des modalités de remboursement et des réductions (haircuts) spécifiques pour chaque catégorie.
Détails du plan
- Dépôts éligibles :
- Montant whole : 40 milliards de {dollars} (46,5 % du whole des dépôts).
- Restitution : À hauteur de 50,4 %.
- Modalités :
- Remboursement jusqu’à 100 000 {dollars} sur 11 ans par les banques et la Banque du Liban (BDL), pour un whole de 11,8 milliards de {dollars}.
- Remboursement jusqu’à 500 000 {dollars} par l’État et la BDL avec une décote de 45 %.
- Pour les montants supérieurs à 500 000 {dollars}, les dépôts sont convertis en actions bancaires avec un énorme low cost/haircut, et une acquisition d’obligations sans intérêt avec une échéance de 20 ans.
- Dépôts non éligibles :
- Montant whole : 46 milliards de {dollars} (53,5 % du whole des dépôts).
- Restitution : À hauteur de 38,8 %.
- Modalités :
- Remboursement jusqu’à 36 000 {dollars} sur 11 ans, à 75 % par les banques et la BDL en {dollars}, et 25 % par l’État en livres.
- Remboursement jusqu’à 500 000 {dollars} par l’État et la BDL en livres, avec une décote de 70 %.
- Pour les montants supérieurs à 500 000 {dollars}, conversion en actions bancaires avec un énorme low cost/haircut, et acquisition d’obligations sans intérêt avec une échéance de 30 ans.
Influence sur les actionnaires
Le plan limite la dilution des actionnaires actuels des banques à seulement 33 %, ce qui est considéré comme une safety significative pour ces derniers. De plus, le plan ne prévoit pas de récupérer (clawback) les dividendes distribués aux actionnaires depuis 2015, ni les rémunérations excessives des dirigeants bancaires. Cette absence de responsabilité (accountability) a suscité de vives critiques, automotive elle immunise en grande partie ceux qui ont bénéficié du système, y compris les actionnaires des banques, les dirigeants, les riches débiteurs, et les politiciens.
Conséquences économiques
La restitution des dépôts en livres libanaises (lirification) sur 11 ans, pour un montant whole de 833 000 milliards de livres, risque d’accélérer la dévaluation de la monnaie nationale et l’inflation. Ceci est particulièrement préoccupant puisque seulement 60 000 milliards de livres sont actuellement en circulation.
Influence sur les actionnaires
Les actionnaires, notamment ceux des grandes banques libanaises, verront leurs pertes limitées grâce à la recapitalisation prévue dans le plan. Par exemple, bien que les banques aient des pertes cumulées importantes (estimées à plus de 80 milliards de {dollars} selon certaines sources), le plan ne suggest pas de les mettre à contribution de manière proportionnelle. Au lieu de cela, les pertes sont en grande partie absorbées par les déposants, tandis que les actionnaires bénéficient de mécanismes de safety, comme des injections de capital public ou la transformation des dépôts en actions bancaires de faible valeur.
Conséquences économiques et sociales
Le transfert des pertes aux déposants pourrait avoir des effets dévastateurs sur l’économie libanaise. La consommation, déjà en forte baisse, risque de s’effondrer davantage, ce qui pourrait entraîner une contraction économique supplémentaire. De plus, la confiance dans le système bancaire est gravement compromise, ce qui pourrait entraîner une fuite des capitaux et une réticence des Libanais à utiliser les banques locales à l’avenir.
Comparaison avec d’autres plans
Comparé à d’autres plans de restructuration bancaires adoptés dans des contextes similaires, le plan Mikati-Nahhas est perçu comme particulièrement dur pour les déposants. Par exemple, lors de la crise chypriote de 2013, les déposants ont subi des « haircuts » significatifs, mais les mesures incluaient des mécanismes de compensation partielle pour les déposants les plus touchés. Au Liban, cependant, les compensations semblent limitées, accentuant la notion d’injustice.