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Les guerres ne laissent pas seulement des cicatrices physiques, mais aussi des blessures invisibles qui touchent profondément la psyché des individus et des communautés. Au Liban, les récents affrontements au Sud ont exacerbé une crise psychologique latente dans un pays marqué par des décennies de conflits. Stress post-traumatique, anxiété, dépression et troubles du comportement sont autant de conséquences souvent négligées, amplifiées par une infrastructure de santé mentale insuffisante.
Les impacts psychologiques sur les civils
Les populations civiles, particulièrement les enfants et les femmes, sont les plus vulnérables aux effets psychologiques des conflits. Selon un rapport du ministère libanais de la Santé, publié en novembre 2024, environ 45 % des habitants des zones touchées par les bombardements présentent des symptômes de stress post-traumatique (SPT). Les enfants, exposés aux bruits des explosions et aux déplacements forcés, développent fréquemment des troubles du sommeil, des crises de panique et des difficultés de focus.
Des ONG locales, comme Embrace, rapportent une augmentation significative des appels à leur ligne d’help psychologique. En octobre 2024, le nombre d’appels mensuels a doublé par rapport à la même période en 2023, atteignant près de 6 000 demandes d’aide. Ces chiffres mettent en lumière un besoin criant de providers accessibles et adaptés pour répondre à la détresse psychologique croissante.
L’effet des bombardements nocturnes
Les bombardements nocturnes intensifient l’impression psychologique sur les populations. Al-Joumhouria rapporte que l’utilization répété de frappes aériennes pendant la nuit crée une hypervigilance, empêchant les civils de se reposer et de récupérer. Cette privation de sommeil, associée à une peur constante, déclenche un cercle vicieux d’épuisement physique et de détresse mentale.
Dans des villages comme Marjayoun, les habitants décrivent un quotidien rythmé par des alertes et des explosions, rendant toute routine not possible. Ces circumstances de vie alimentent une anxiété chronique qui persiste même après la fin des hostilités, entraînant une méfiance généralisée et des comportements d’isolement social.
La santé mentale des combattants et du personnel humanitaire
Les combattants, qu’ils soient membres de l’armée libanaise ou de groupes armés comme le Hezbollah, subissent également des traumatismes psychologiques. Selon un rapport de l’UNICEF sur les zones de conflit, les soldats exposés à des combats prolongés présentent des taux élevés de troubles de stress post-traumatique, souvent non diagnostiqués. Le manque de soutien psychologique pour ces individus compromet leur réintégration dans la société après les conflits.
Les travailleurs humanitaires, souvent en première ligne pour apporter de l’aide, sont eux aussi affectés. Al-Akhbarmentionne que les ONG locales peinent à offrir un soutien psychologique à leurs équipes, bien que celles-ci soient exposées à des scènes traumatisantes et à des circumstances de travail stressantes. Cette carence de soins impacte directement leur efficacité et leur bien-être.
L’insuffisance des infrastructures de santé mentale
Le Liban manque cruellement de providers de santé mentale adaptés à la inhabitants. Selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le pays ne consacre que 2 % de son price range de santé publique à la santé mentale, un pourcentage bien en dessous des recommandations internationales. Cette insuffisance est exacerbée par la crise économique, qui a entraîné une pénurie de professionnels qualifiés et de médicaments essentiels.
Les hôpitaux publics, déjà surchargés par les besoins médicaux de base, disposent rarement de départements spécialisés en psychiatrie. Les cliniques privées, bien que mieux équipées, restent inaccessibles pour la majorité des Libanais en raison des coûts élevés. Cette scenario pousse de nombreux sufferers à se tourner vers des options informelles ou à ne pas chercher d’aide du tout.
Initiatives pour répondre à la crise
Malgré les défis, certaines initiatives locales et internationales tentent de combler le vide. L’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) a ouvert plusieurs centres de soutien psychologique dans le Sud Liban, offrant des consultations gratuites et des ateliers communautaires. De même, des plateformes numériques, comme l’utility LebanonTalks, permettent aux individus d’accéder à des providers de conseil en ligne, anonymement et à moindre coût.
Les écoles jouent également un rôle essential dans la gestion des traumatismes infantiles. Des programmes, soutenus par l’UNICEF, forment les enseignants à identifier les signes de détresse psychologique chez leurs élèves et à fournir un soutien de première ligne. Cependant, ces initiatives restent limitées en portée et ne suffisent pas à répondre à l’ampleur des besoins.
Le rôle de la tradition et de la communauté
Les pratiques culturelles et communautaires traditionnelles offrent souvent un espace de résilience et de guérison. Les réunions familiales, les rituels religieux et les activités artistiques permettent aux individus de partager leurs expériences et de trouver un soutien émotionnel. Al-Diyar rapporte que dans certains villages du Sud, des classes de narration collective sont organisées, où les habitants partagent leurs souvenirs et expriment leurs émotions.
L’artwork thérapie, en particulier, gagne en popularité comme méthode pour traiter les traumatismes. Des ateliers de peinture, de musique et d’écriture, souvent dirigés par des ONG culturelles, aident les contributors à externaliser leurs souffrances et à reconstruire un sentiment d’identité et de communauté.
Views de réflexion
La dimension psychologique de la guerre au Liban soulève des questions essentielles sur la manière dont une société peut guérir de blessures invisibles mais profondes. Remark le pays peut-il investir dans des infrastructures de santé mentale accessibles et durables ? Quels rôles la tradition, la communauté et l’éducation peuvent-ils jouer pour renforcer la résilience psychologique ? Une approche intégrée, combinant des options institutionnelles et communautaires, pourrait offrir un chemin vers une reconstruction émotionnelle et sociale à lengthy terme.
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