– Commercial –
Morgan Ortagus, envoyée spéciale adjointe des États-Unis pour le Moyen-Orient, aurait menacé de retirer les États-Unis du comité de surveillance du cessez-le-feu entre le Liban et Israël, selon Al-Jadeed TV. Lors d’appels téléphoniques avec le président Joseph Aoun et le Premier ministre Nawaf Salam, elle aurait averti que ce retrait laisserait à Israël une « liberté d’motion », une déclaration qui intervient dans un contexte de tensions diplomatiques croissantes.
Une menace liée aux négociations
Al-Jadeed rapporte que cette mise en garde d’Ortagus fait suite à son appel à former des comités civils libanais pour négocier directement avec Israël. Elle aurait « souligné la nécessité » de ces comités pour avancer sur les discussions, mais face à la réticence libanaise, elle aurait brandi la possibilité d’un désengagement américain. Le comité de surveillance, dont les États-Unis font partie, supervise l’accord de cessez-le-feu en vigueur depuis novembre 2024, et un retrait pourrait fragiliser cet association.
Une pression diplomatique explicite
Bien que les détails précis de ses propos n’aient pas été confirmés officiellement, la menace rapportée par Al-Jadeed – un retrait américain suivi d’une « liberté d’motion » pour Israël – suggère une volonté d’Ortagus d’exercer une pression forte sur le Liban. Cette déclaration fait écho à son annonce du 11 mars, où elle avait promis de réunir les deux pays pour régler des différends, notamment la libération de prisonniers libanais, les factors disputés de la Ligne bleue, et le retrait israélien des cinq zones encore occupées. « Nous voulons une résolution politique », avait-elle alors déclaré à Al-Jadeed, ajoutant qu’elle était « confiante » dans un règlement rapide.
Une menace face au refus libanais
La menace d’Ortagus contraste avec la place ferme du Liban. Le ministre des Affaires étrangères, Youssef Rajji, a réaffirmé mercredi que « le Liban ne mènera aucune négociation politique directe avec Israël » et rejette toute normalisation, précisant que « les États-Unis n’ont pas mentionné cette query ». Ce refus complique les efforts d’Ortagus, qui semble utiliser la perspective d’un désengagement américain comme levier pour pousser Beyrouth à s’engager.
Un ultimatum aux enjeux élevés
Si la menace d’Ortagus se concrétise, le retrait des États-Unis pourrait bouleverser le fragile équilibre du cessez-le-feu, laissant le Liban face à une Israël potentiellement déliée de contraintes internationales. Pour l’prompt, ses propos rapportés par Al-Jadeed dominent les discussions, alors que les pourparlers promis restent en suspens.
– Commercial –