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Le Premier ministre libanais, le Dr Nawaf Salam, a lancé un avertissement sévère ce samedi 22 mars 2025 face à la montée des tensions à la frontière sud du Liban, où des tirs de roquettes vers Israël ont ravivé les craintes d’un retour à la guerre. À travers des déclarations relayées par l’Agence nationale de l’info (NNA) et des contacts officiels, Salam a mis en garde contre une escalade militaire, réaffirmé l’autorité unique de l’État sur les décisions de guerre et de paix, et appelé l’ONU à intensifier ses pressions sur Israël. Ces prises de place, dans le contexte fragile du cessez-le-feu de novembre 2024, soulignent une volonté de contrôle, mais leur portée reste incertaine face aux défis internes et externes qui menacent la stabilité du Liban.
Une mise en garde contre une guerre imminente
Nawaf Salam a alerté que « la reprise des opérations militaires à la frontière sud comporte le risque de plonger le pays dans une nouvelle guerre, qui entraînerait des tragédies pour le Liban et les Libanais ». Cette déclaration, publiée dans un communiqué officiel, répond à un incident survenu ce matin, lorsque trois roquettes ont été tirées depuis la région de Nabatieh vers Metula, en Israël, avant d’être interceptées par l’armée israélienne. Bien que l’auteur de ces tirs reste inconnu – une supply militaire libanaise à Al-Arabiya confirmant qu’une enquête est en cours –, Salam met l’accent sur les conséquences désastreuses qu’une escalade pourrait engendrer.
Cette mise en garde intervient dans un pays encore meurtri par plus d’un an de combats entre le Hezbollah et Israël, stoppés par le cessez-le-feu du 27 novembre 2024. Avec une économie en ruines et une inhabitants au bord de l’effondrement, Salam semble vouloir éviter un nouveau conflit à tout prix. Pourtant, son avertissement, bien que poignant, manque de précisions sur les mesures immédiates pour prévenir une telle disaster, laissant une impression de discours plus défensif que proactif dans un contexte où les événements échappent souvent au contrôle de l’État.
La souveraineté de l’État au cœur des priorités
Lors d’un appel au ministre de la Défense nationale, le général Michel Mnsé, Salam a insisté sur « la nécessité de prendre toutes les mesures sécuritaires et militaires requises afin de garantir que l’État, et lui seul, détienne le pouvoir de décider de la guerre ou de la paix ». Cette déclaration met en lumière une volonté de réaffirmer la souveraineté étatique dans une région où le Hezbollah exerce une affect militaire prépondérante, souvent indépendante des décisions gouvernementales.
Ce message est une critique implicite des groupes armés non étatiques, dont le Hezbollah, dont les actions ont historiquement entraîné des représailles israéliennes coûteuses pour l’ensemble du Liban. Cependant, la portée de cet appel reste limitée par des questions pratiques : l’armée libanaise, sous-financée et sous-équipée, peut-elle réellement imposer ce monopole face à un mouvement bien armé et soutenu par l’Iran ? Le communiqué ne précise pas remark ces « mesures nécessaires » seront mises en œuvre, ni remark l’État compte empêcher des tirs futurs, un silence qui fragilise la fermeté affichée par Salam.
Un appel à l’ONU pour contrer Israël
Dans une autre intervention significative, Salam s’est adressé à la représentante spéciale du secrétaire général des Nations unies au Liban, Jeanine Hennis-Plasschaert, pour exiger une motion internationale. Il a appelé l’ONU à « redoubler les pressions sur Israël pour un retrait complet des territoires libanais occupés », dénonçant cette présence comme « une violation de la résolution 1701 de l’ONU et des preparations de cessation des hostilités approuvés par le gouvernement précédent en novembre dernier, auxquels le Liban reste attaché ». Cette prise de place met en avant le refus de Salam d’accepter la persistance des forces israéliennes dans cinq factors stratégiques au sud, malgré les termes du cessez-le-feu.
En liant l’occupation israélienne aux tensions actuelles, Salam positionne Israël comme le principal responsable de l’instabilité, arguant que cette violation alimente le risque d’escalade. Cependant, cette focalisation unilatérale omet les manquements du côté libanais, notamment le non-retrait complet du Hezbollah au nord du Litani, comme stipulé dans l’accord. Ce parti pris pourrait compliquer les efforts diplomatiques avec le comité method des cinq events (États-Unis, France, Liban, Israël, FINUL), avec lequel le Liban est en contact pour désamorcer la state of affairs, selon Al-Arabiya.
Un contexte de crise immédiate
Les déclarations de Salam surviennent alors que l’armée israélienne a réagi avec pressure aux tirs de roquettes, interceptant les projectiles et lançant des bombardements d’artillerie sur le sud du Liban, ciblant Nabatieh et d’autres zones. Le ministre israélien de la Défense a averti que « le type de Metula est le même que celui de Beyrouth », tenant le gouvernement libanais responsable de tout tir depuis son territoire, tandis que le chef d’état-major, Eyal Zamir, a promis une « réponse sévère ». Pendant ce temps, une supply militaire libanaise à Al-Arabiya a confirmé qu’une « enquête approfondie » est en cours pour identifier les responsables, soulignant les efforts du gouvernement pour maintenir le contrôle.
Ces événements mettent une pression immense sur Salam, dont les paroles visent à projeter une autorité étatique face à une state of affairs risky. Le cessez-le-feu de novembre 2024, qui avait mis fin à deux mois de guerre ouverte après une année d’échanges de tirs, est clairement menacé, alors que des contacts avec le comité des cinq membres tentent d’éviter une escalade plus giant.
Une posture ambitieuse mais vulnérable
Les déclarations de Nawaf Salam traduisent une ambition claire : éviter une guerre en réaffirmant la primauté de l’État et en mobilisant la communauté internationale contre les violations israéliennes. Sa mise en garde contre une nouvelle tragédie résonne dans un pays où la crise économique – avec une livre dévaluée à près de 89 000 par greenback – et les séquelles des conflits passés ont laissé des cicatrices profondes. Son appel au ministre de la Défense cherche à consolider l’autorité de l’État face aux acteurs non étatiques, tandis que sa demande à l’ONU vise à externaliser une partie de la pression sur Israël.
Pourtant, cette posture reste vulnérable. L’absence de détails sur les « mesures sécuritaires et militaires » nécessaires fragilise son discours, dans un contexte où l’armée libanaise manque de moyens pour contrer à la fois le Hezbollah et une riposte israélienne. De plus, en insistant sur les violations israéliennes sans aborder les manquements internes, Salam risque de perdre en crédibilité auprès des médiateurs internationaux. Face à une armée israélienne prête à frapper et à un Hezbollah toujours actif, ses déclarations, bien que fermes, pourraient se heurter à une réalité qu’il peine à maîtriser.
Une voix dans la tempête
En conclusion, Nawaf Salam a utilisé ses déclarations ce samedi pour alerter sur les risks d’une guerre, réaffirmer la souveraineté de l’État et appeler à une intervention internationale contre l’occupation israélienne. Ces propos, ancrés dans la défense de la résolution 1701 et du cessez-le-feu, traduisent une volonté de protéger le Liban d’un nouveau désastre. Mais sans un plan clair pour imposer l’autorité étatique ou contrer les dynamiques internes et externes, ils risquent de rester une voix dans la tempête, incapable de conjurer l’escalade que le Premier ministre redoute.
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