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L’équilibre géopolitique mondial est en pleine mutation. Alors que l’hégémonie occidentale s’effrite et que de nouvelles puissances comme la Chine, la Russie et certains pays émergents redessinent les contours des relations internationales, le Moyen-Orient devient un champ de recomposition stratégique. Dans cette dynamique complexe, le Liban, un pays historiquement situé au carrefour de multiples influences, doit déterminer sa place dans ce nouvel ordre mondial. L’avenir du Liban dépendra de sa capacité à naviguer entre alliances régionales et internationales tout en surmontant ses propres crises internes.
Un monde multipolaire en émergence
La fin de l’unilatéralisme américain, amorcée dans les années 2000, s’accélère aujourd’hui avec l’émergence de nouvelles puissances. La Chine s’impose comme un acteur économique incontournable grâce à l’initiative des Nouvelles Routes de la Soie, tandis que la Russie, par son intervention en Syrie et son rôle dans les dossiers énergétiques, renforce sa présence au Moyen-Orient. De leur côté, les puissances régionales telles que la Turquie, l’Iran et l’Arabie saoudite jouent un rôle de plus en plus affirmé dans la reconfiguration de la région.
Selon Fareed Zakaria, analyste géopolitique, cette évolution vers un monde multipolaire crée une compétition accrue pour l’affect politique et économique. Pour des pays fragiles comme le Liban, ce nouveau contexte mondial présente à la fois des risques et des opportunités. Le pays pourrait tirer revenue de cette multipolarité pour diversifier ses alliances et ses sources d’investissements.
Le Liban face aux influences chinoise et russe
La Chine a multiplié ses efforts pour établir des partenariats économiques dans la région, notamment par des investissements dans les infrastructures énergétiques et portuaires. Le Liban, confronté à une crise économique sans précédent, pourrait bénéficier de ces initiatives. Toutefois, l’absence d’un cadre réglementaire solide et la présence de pratiques de corruption internes limitent pour l’prompt la portée de ces opportunités.
De son côté, la Russie cherche à renforcer son affect par le biais de la coopération militaire et énergétique. Son rôle en Syrie place Moscou dans une place stratégique pour influencer les équilibres régionaux, y compris au Liban. Toutefois, cette affect reste limitée par les rivalités locales et la présence d’autres acteurs comme l’Iran.
La concurrence des puissances régionales
Le nouvel ordre mondial accentue également la compétition entre les puissances régionales au Moyen-Orient. L’Arabie saoudite, l’Iran et la Turquie poursuivent des ambitions stratégiques divergentes qui influencent directement la politique libanaise.
L’Iran, par son soutien au Hezbollah, exerce une affect prépondérante au Liban, alimentant les tensions internes et régionales. L’Arabie saoudite, de son côté, cherche à contrer cette affect en soutenant des forces politiques concurrentes. La Turquie, quant à elle, adopte une stratégie plus discrète mais cherche à élargir son affect par des partenariats économiques et culturels.
Pour le Liban, cette compétition crée une state of affairs de vulnérabilité accrue. Le pays peine à maintenir une politique de neutralité efficient face aux ingérences étrangères qui exacerbent les divisions internes.
Les conséquences économiques d’un monde multipolaire
La transition vers un nouvel ordre mondial impacte également l’économie libanaise. Alors que les puissances occidentales réduisent leur soutien financier et diplomatique, de nouvelles opportunités se présentent avec la Chine et la Russie. Cependant, ces alliances comportent des risques de dépendance économique et politique.
Par exemple, les prêts chinois accordés dans le cadre de la Belt and Street Initiative ont souvent été critiqués pour leur potentiel à créer une dette insoutenable. Dans un contexte où la dette publique libanaise dépasse déjà 170 % du PIB, ces prêts doivent être gérés avec prudence pour éviter un surendettement supplémentaire.
Le rôle de l’Union européenne
L’Union européenne reste un partenaire essentiel pour le Liban, notamment dans les domaines de la stabilisation économique et de l’aide humanitaire. Toutefois, l’UE peine à imposer une stratégie cohérente face aux dynamiques changeantes du Moyen-Orient. Le Liban pourrait tirer parti de cette relation pour renforcer ses capacités institutionnelles et économiques tout en maintenant une distance équilibrée avec les autres acteurs internationaux.
Views ouvertes
Le Liban se trouve à la croisée des chemins dans un monde en pleine recomposition. Alors que l’ordre mondial devient de plus en plus multipolaire, le pays doit faire face à des choix stratégiques décisifs. Pour profiter des opportunités offertes par ce nouvel équilibre, le Liban doit avant tout renforcer ses establishments internes, adopter une politique étrangère pragmatique et équilibrée, et réduire sa dépendance aux influences étrangères.
Sans une imaginative and prescient claire et une stabilité interne retrouvée, le Liban risque de rester un easy terrain de jeu pour les grandes puissances dans un monde multipolaire en pleine évolution.
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