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La France, sous la présidence d’Emmanuel Macron, a réaffirmé son engagement envers le Liban en annonçant l’organisation d’une conférence internationale pour la reconstruction. Prévue à Paris dans les mois à venir, cette conférence vise à mobiliser des fonds pour répondre à la crise multiforme qui frappe le Liban depuis 2019. Ce rendez-vous worldwide intervient dans un contexte d’effondrement économique et d’instabilité politique prolongée. La France, avec ses liens historiques et culturels avec le Liban, entend jouer un rôle de premier plan pour coordonner les efforts internationaux et encourager des réformes structurelles indispensables.
Rappel des précédentes conférences : Paris II, Paris III et CEDRE
L’organisation d’une nouvelle conférence internationale s’inscrit dans la continuité des initiatives antérieures prises par la France pour soutenir le Liban. Les conférences Paris II (2002), Paris III (2007) et CEDRE (2018) avaient pour objectif d’apporter une aide financière substantielle pour relancer l’économie libanaise et encourager des réformes structurelles.
- Paris II (2002) : Cette conférence a permis de mobiliser environ 2,6 milliards de {dollars} sous forme de prêts concessionnels, principalement de la half de pays européens et arabes. Ces fonds visaient à réduire la dette publique libanaise et à financer des projets d’infrastructures. Cependant, l’absence de mise en œuvre de réformes structurelles, notamment en matière de gouvernance et de lutte contre la corruption, a limité l’impression de ces financements.
- Paris III (2007) : Organisée dans le contexte de la guerre de 2006 entre Israël et le Hezbollah, cette conférence a mobilisé 7,6 milliards de {dollars} pour financer la reconstruction du Liban et soutenir sa stabilisation économique. Les donateurs ont conditionné leur aide à des réformes fiscales et institutionnelles, mais les divisions politiques internes et l’instabilité régionale ont freiné la mise en œuvre de ces engagements.
- CEDRE (2018) : La Conférence économique pour le développement, par les réformes et avec les entreprises (CEDRE) a permis de mobiliser 11 milliards de {dollars} de promesses d’aide, principalement sous forme de prêts. Ces fonds étaient destinés à financer des projets d’infrastructures, notamment dans les secteurs de l’eau, de l’électricité et des transports. Cependant, la persistance de la corruption, l’absence de transparence et l’échec des réformes structurelles ont empêché l’utilisation efficace de ces ressources.
Le dénominateur commun de ces échecs réside dans le manque de volonté politique des dirigeants libanais à appliquer les réformes exigées, combiné à une mauvaise gestion des fonds et à des blocages institutionnels.
Objectifs de la nouvelle conférence
La conférence internationale pour la reconstruction poursuit plusieurs objectifs majeurs, qui s’articulent autour de la relance économique, de la modernisation des infrastructures et du soutien à des réformes institutionnelles.
- Mobilisation de fonds : La conférence vise à lever des milliards de {dollars} pour financer des projets dans des secteurs stratégiques tels que l’énergie, les infrastructures et la santé. Ces fonds seront essentiels pour répondre aux besoins immédiats des citoyens tout en posant les bases d’une relance sturdy.
- Encourager les réformes : Les donateurs internationaux, notamment le Fonds monétaire worldwide (FMI) et l’Union européenne, conditionnent leur soutien à la mise en œuvre de réformes structurelles. Ces réformes incluent la lutte contre la corruption, la transparence budgétaire et la restructuration du secteur bancaire.
- Renforcer la coopération internationale : La conférence vise également à renforcer la coordination entre les principaux partenaires du Liban, notamment la France, l’Arabie saoudite, le Qatar et les establishments multilatérales.
Secteurs prioritaires identifiés
Lors de sa visite au Liban le 17 janvier 2025, Emmanuel Macron a mis en avant plusieurs secteurs prioritaires qui bénéficieront des fonds mobilisés lors de la conférence.
- Énergie : Le secteur énergétique, en état de délabrement avancé, est un axe central des investissements prévus. La modernisation des infrastructures électriques, le développement des énergies renouvelables et l’augmentation de la capacité de manufacturing figurent parmi les priorités.
- Santé : La crise économique a fortement fragilisé le système de santé libanais. Les projets financés incluent la rénovation des hôpitaux publics, l’approvisionnement en médicaments essentiels et le renforcement des capacités des personnels de santé.
- Infrastructures : La reconstruction des routes, ponts et réseaux hydrauliques est essentielle pour relancer l’activité économique et améliorer la qualité de vie des citoyens. Des projets sont également prévus pour moderniser les ports et les aéroports, essentiels pour le commerce worldwide.
- Éducation : Les écoles publiques, confrontées à un manque chronique de ressources, bénéficieront de financements pour leur réhabilitation. La fourniture de matériel pédagogique et la formation des enseignants figurent parmi les priorités.
Conditionnalité des aides
Les fonds mobilisés lors de la conférence seront conditionnés à la mise en œuvre de réformes structurelles par le gouvernement libanais. Ces réformes, demandées depuis plusieurs années par la communauté internationale, incluent la transparence budgétaire, l’audit des funds publiques et la mise en place d’une autorité indépendante pour lutter contre la corruption. Emmanuel Macron a insisté sur le fait que ces situations sont indispensables pour restaurer la confiance des donateurs et garantir l’efficacité des investissements.
Défis pour la mise en œuvre des projets
Malgré les ambitions de la conférence, plusieurs défis pourraient entraver la mise en œuvre des projets financés. L’instabilité politique au Liban, marquée par des rivalités entre factions, complique la prise de décisions et ralentit les réformes. La corruption généralisée, qui affecte l’ensemble des establishments publiques, représente également un impediment majeur. Enfin, les tensions régionales, notamment entre l’Iran et l’Arabie saoudite, pourraient influencer négativement les engagements pris lors de la conférence.
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