– Commercial –
Le 7 mars 2020, une annonce choc résonne dans les rues de Beyrouth : le Premier ministre Hassan Diab déclare que le Liban droop le paiement d’une échéance de 1,2 milliard de {dollars} sur ses eurobonds, plongeant le pays dans son premier défaut souverain.
Cet événement dramatique, suivi d’un défaut généralisé sur une dette publique colossale de 31,3 milliards de {dollars} en devises étrangères, est souvent présenté comme le level de rupture de la crise économique qui ravage le Liban depuis des années.
Mais au-delà de cette date désormais gravée dans les mémoires, une interrogation troublante émerge, presque comme un murmure interdit dans les cercles financiers : et si les banques, ces piliers supposés indestructibles de l’économie libanaise, étaient déjà à terre bien avant ce défaut ?
Et si, loin d’être des victimes collatérales, elles avaient elles-mêmes allumé la mèche qui a fait exploser l’État ? Cet article lève le voile sur une réalité dérangeante : les « banques alpha » libanaises, ces géants aux dépôts dépassant les 2 milliards de {dollars}, étaient techniquement insolvables dès novembre 2019, plusieurs mois avant le défaut officiel de mars 2020.
À travers une plongée dans les données disponibles, des exemples percutants, et des calculs aussi audacieux que nécessaires, nous allons démontrer cette antériorité qui renverse les récits habituels.
Nous irons plus loin en disséquant la différence abyssale entre les dépôts nominaux – ces sommes mirobolantes guarantees aux shoppers – et les dépôts réels – une fraction misérable de liquidités réellement disponibles – pour révéler l’ampleur hallucinante du schéma de Ponzi orchestré par ces establishments.
Mais consideration : ces chiffres, aussi convaincants soient-ils, reposent sur des sables mouvants, automotive les bilans des banques libanaises sont enveloppés d’un brouillard d’opacité qui défie toute certitude.
Enfin, nous mettrons les banques face à leur miroir : leur responsabilité écrasante dans cette crise n’est pas un easy détail, c’est une vérité qu’elles tentent désespérément de fuir, mais qu’il faut affronter de plein fouet si l’on veut espérer une restructuration bancaire digne de ce nom.
Automotive remark rebâtir un secteur avec les mêmes acteurs qui ont creusé la tombe de l’économie libanaise ?
Les titans bancaires du Liban : qui sont ces banques alpha ?
Avant de plonger dans le cœur du scandale, prenons un immediate pour identifier ces fameuses « banques alpha », ces establishments qui dominaient le paysage financier libanais comme des colosses aux pieds d’argile.
Selon la définition de Bankdata Monetary Companies, une firme spécialisée dans l’analyse du secteur bancaire au Liban, les banques alpha sont celles dont les dépôts dépassent la barre symbolique des 2 milliards de {dollars}.
À la fin de 2018, dernière année où les données financières étaient encore relativement fiables et accessibles, dix banques se hissaient au sommet de cette hiérarchie prestigieuse, avec des actifs allant de 10,1 milliards à 47,7 milliards de {dollars} et des dépôts de 7,5 milliards à 34,8 milliards. Pour préserver leur anonymat dans les exemples, nous les désignerons par Banque A, Banque B, and many others., mais ces noms correspondent à des entités réelles parmi ces leaders.
Ces dix establishments représentaient à elles seules environ 80 % du secteur bancaire libanais, un secteur qui, pendant des décennies, a été célébré comme le joyau de l’économie nationale.
Leur puissance semblait inébranlable : jusqu’en 2018, elles affichaient des bilans reluisants, des income confortables, et une capacité à attirer des milliards de {dollars} de dépôts, notamment de la diaspora libanaise, grâce à des taux d’intérêt défiant toute logique économique – souvent entre 6 et 8 % dans un monde où les taux mondiaux flirtaient avec le zéro.
Environ 70 % de ces dépôts étaient libellés en {dollars}, un signe de confiance dans la stabilité monétaire du pays, maintenue artificiellement par la parité fixe de la livre libanaise à 1 507 LBP/USD depuis 1997.
Mais derrière cette vitrine éclatante se cachait une vérité bien plus sombre : ces banques fonctionnaient comme une gigantesque machine à illusions, un schéma de Ponzi où les nouveaux dépôts servaient à payer les intérêts des anciens, tandis que l’essentiel de leurs fonds était englouti dans la dette souveraine libanaise (eurobonds) et des placements risqués auprès de la Banque du Liban (BDL).
Pourtant, une query se pose : les banques ne pouvaient-elles pas mieux diversifier leurs actifs pour éviter cette dépendance fatale ? Elles auraient pu investir dans des marchés internationaux, des obligations étrangères ou des secteurs productifs locaux (agriculture, technologie), mais elles ont choisi la facilité, misant tout sur la dette d’un État déjà fragile et les rendements artificiels de la BDL, une stratégie qui les a menées droit dans le mur.
Ce modèle, aussi ingénieux que suicidaire, allait bientôt révéler ses fissures béantes.
Banques en faillite avant l’État : le compte à rebours deadly
Pour prouver que les banques alpha ont sombré avant le défaut de l’État, il faut d’abord définir ce qu’on entend par « insolvabilité ».
Dans le jargon financier, une banque est insolvable lorsque la valeur de ses actifs – ses prêts, ses investissements, ses réserves en money – tombe en dessous de celle de ses passifs, c’est-à-dire les sommes qu’elle doit à ses déposants et créanciers.
En termes simples, l’actif internet (actifs moins passifs) devient nul, puis plonge dans le négatif. C’est le second où la banque ne peut plus honorer ses promesses, où les retraits deviennent impossibles sans un miracle extérieur.
Alors, quand ce level de non-retour a-t-il été atteint pour les banques libanaises ? Remontons le fil des événements pour découvrir une chronologie qui défie le récit officiel.
1. Panique et verrouillage : la crise qui a tout déclenché (novembre 2019)
Le 17 octobre 2019, le Liban s’embrase. Des manifestations massives éclatent à travers le pays, alimentées par la colère contre une classe politique corrompue, des companies publics en ruine, et une économie au bord de l’asphyxie.
Les citoyens, sentant le vent tourner, se précipitent vers les banques pour retirer leurs économies, souvent des décennies de travail accumulées en {dollars}.
Mais très vite, les guichets se transforment en murs infranchissables. En novembre 2019, sans décret officiel mais sous la pression d’une crise de liquidité aiguë, l’Affiliation des Banques du Liban (ABL) impose des contrôles de capitaux informels.
Les retraits sont drastiquement limités – entre 200 et 1 000 {dollars} par semaine selon les establishments – et les transferts à l’étranger, vitaux pour une économie dépendante des importations, sont purement et simplement interdits.
Ce verrouillage fige instantanément environ 90 milliards de {dollars} de dépôts pour les seules banques alpha, transformant les comptes des shoppers en prisons financières.
Ce n’est pas une easy mesure temporaire : c’est l’aveu brutal que les banques n’ont plus les moyens de payer ce qu’elles doivent. En langage clair, elles sont insolvables, incapables d’honorer leurs engagements envers les déposants qui, jusqu’alors, leur faisaient confiance aveuglément.
Mais remark en est-on arrivé là ? La réponse réside dans la construction même de leurs actifs.
Une grande partie de leur trésorerie – environ 84 milliards de {dollars} pour l’ensemble du secteur bancaire, dont 60 à 70 % attribuables aux alpha – était placée à la Banque du Liban sous forme de certificats de dépôt offrant des rendements mirobolants, parfois jusqu’à 15 %. Ces fonds, censés être une réserve de sécurité, avaient été détournés par la BDL pour financer les déficits publics chroniques du gouvernement : subventions sur l’énergie, importations de carburant, salaires des fonctionnaires.
En novembre 2019, les réserves nettes de la BDL, hors or, étaient estimées à 30 milliards de {dollars}, une somme bien trop faible pour couvrir les 84 milliards déposés par les banques, sans parler des autres besoins de l’État.
En parallèle, les banques détenaient environ 13 milliards de {dollars} en eurobonds libanais, ces obligations souveraines dont la valeur s’effondrait déjà sur les marchés secondaires : de 50-60 % de leur valeur nominale en 2018, elles étaient tombées à 30-40 % en 2019, soit une perte latente de plusieurs milliards.
Ainsi, quand les déposants ont frappé à la porte, les banques n’avaient ni money immédiat ni actifs liquides suffisants pour répondre.
Les agences de notation, ces sentinelles impitoyables du monde financier, n’ont pas tardé à tirer la sonnette d’alarme : Fitch attribue un « restricted default » (RD) à deux grandes banques alpha dès décembre 2019, signifiant un défaut sélectif sur certains engagements.
Moody’s et S&P suivent avec des notes désastreuses (CCC, SD), confirmant que les banques étaient déjà en chute libre bien avant le défaut de l’État en mars 2020.
2. Actifs fantômes : quand les bilans mentent (2018-2019)
Revenons un immediate en arrière, à 2018, cette dernière année où les bilans bancaires libanais avaient encore un semblant de crédibilité.
À première vue, tout allait bien : les banques alpha affichaient des actifs imposants, des dépôts massifs, et des fonds propres qui inspiraient confiance.
Prenons l’exemple de la Banque A, une des leaders du secteur. Selon Bankdata, elle déclarait 47,7 milliards de {dollars} d’actifs, 34,8 milliards de dépôts shoppers, et des fonds propres – la différence entre actifs et passifs – de 12,9 milliards. (Word : Banque A désigne une banque réelle parmi les alpha.)
Sur le papier, c’était une forteresse. Mais grattez la floor, et les fissures apparaissent, profondes et inquiétantes.
Ces actifs, qui donnaient au bilan son éclat, étaient en grande partie des mirages, gonflés par des valorisations irréalistes et une dépendance fatale à des placements toxiques.
D’abord, les eurobonds : Banque A détenait entre 4 et 5 milliards de {dollars} de dette souveraine libanaise. Ces obligations, autrefois considérées comme un investissement sûr, perdaient déjà de leur valeur dès 2018, tombant à 50-60 % de leur nominal sur les marchés secondaires. En 2019, cette chute s’accélère : à 30-40 %, cela représente une perte latente de 60 %, soit 2,4 à 3 milliards de {dollars} évaporés.
Ensuite, les dépôts à la BDL : environ 20 à 25 milliards de {dollars} pour Banque A, placés dans des certificats de dépôt à hauts rendements. Mais ces fonds étaient un piège : la BDL, vidée par des années de soutien à l’État, n’avait plus les liquidités pour les restituer.
Si l’on estime que 50 à 70 % de ces dépôts étaient irrécupérables en 2019 – hypothèse raisonnable vu les réserves de la BDL à 30 milliards pour tout le système – cela signifie une perte de 10 à 17,5 milliards rien que sur cet actif.
Ajoutez à cela les prêts aux entreprises et particuliers, dont une half croissante devenait douteuse dans une économie en ralentissement (disons 25 % de 5-7 milliards, soit 1,25 à 1,75 milliard de pertes), et le tableau devient cauchemardesque.
Faisons les comptes pour Banque A en novembre 2019 :
- Pertes sur eurobonds : -2,4 à -3 milliards.
- Pertes sur dépôts BDL : -10 à -17,5 milliards.
- Pertes sur prêts : -1,25 à -1,75 milliard.
- Complete des pertes : entre -13,65 et -22,25 milliards.
- Fonds propres initiaux : 12,9 milliards.
- Actif internet ajusté : 12,9 – 13,65 = -0,75 milliard (scénario bas) ou 12,9 – 22,25 = -9,35 milliards (scénario haut).
Dans les deux cas, Banque A était insolvable dès novembre 2019, avec un actif internet négatif, incapable de couvrir ses engagements.
Ce n’était pas une exception : ce schéma se répète pour les autres banques alpha, bien avant que l’État ne jette officiellement l’éponge en mars 2020.
Le grand bluff : dépôts nominaux vs réels, la taille du Ponzi dévoilée
Si l’insolvabilité des banques était déjà en marche, remark ont-elles pu maintenir l’phantasm aussi longtemps ?
La réponse réside dans un mécanisme classique des schémas de Ponzi : promettre des richesses qu’on ne possède pas.
Au cœur de cette supercherie, une distinction cruciale entre les dépôts nominaux – les montants inscrits dans les livres, ce que les shoppers pensaient posséder – et les dépôts réels – les liquidités effectivement disponibles pour des retraits. Cet écart, vertigineux, révèle l’ampleur du bluff financier qui a tenu le Liban en haleine jusqu’à son effondrement.
Pour mesurer ce Ponzi, établissons une méthodologie claire :
- Dépôts nominaux : Ce sont les chiffres officiels des bilans 2018, publiés par Bankdata, représentant ce que les banques devaient à leurs shoppers.
- Dépôts réels : Les liquidités accessibles en novembre 2019, estimées à 10-15 % des actifs totaux (prêts liquides, réserves en money), hors dépôts à la BDL et eurobonds dévalués.
Pourquoi cette fourchette ? La BDL déclarait 30 milliards de {dollars} de réserves nettes fin 2019, mais cette somme devait couvrir tout le système – banques, État, importations – laissant une fraction infime aux banques elles-mêmes.
Les actifs liquides hors BDL et eurobonds étaient donc rares.
- Taille du Ponzi : La différence entre les deux, soit l’argent promis mais inexistant.
Prenons trois exemples pour illustrer, puis extrapolons au secteur entier. Ces exemples (Banque A, B, C) désignent des banques réelles parmi les alpha.
Banque A : 30 milliards de mensonges
Pour Banque A :
- Dépôts nominaux : 34,8 milliards de {dollars}, la somme que des milliers de shoppers – familles, entreprises, expatriés – croyaient avoir à leur disposition.
- Dépôts réels : Sur 47,7 milliards d’actifs, 20-25 milliards étaient bloqués à la BDL, 4-5 milliards en eurobonds dévalués.
Les liquidités restantes – money, prêts récupérables – sont estimées à 10 % des actifs, soit 4,77 milliards dans le scénario conservateur.
Même à 15 % (7,15 milliards), le hole reste énorme.
- Ponzi : 34,8 – 4,77 = 30,03 milliards USD. Dans le scénario optimiste (15 %), 34,8 – 7,15 = 27,65 milliards.
- Couverture : 13,7 % (ou 20,5 % à 15 %), un taux famélique montrant que 86-79 % des dépôts étaient fictifs.
Banque A promettait 34,8 milliards mais n’avait que 4,77 à 7,15 milliards en poche – un château de cartes prêt à s’effondrer.
Banque B : 24 milliards dans le vide
Passons à Banque B :
- Dépôts nominaux : 27,9 milliards de {dollars}, un pactole accumulé grâce à une réputation de solidité.
- Dépôts réels : Actifs de 34,8 milliards, dont 15-18 milliards à la BDL et 3-4 milliards en eurobonds.
Liquidités à 10 % = 3,48 milliards (ou 5,22 milliards à 15 %).
- Ponzi : 27,9 – 3,48 = 24,42 milliards USD (ou 22,68 milliards à 15 %).
- Couverture : 12,5 % (ou 18,7 % à 15 %).
Banque B affichait une vitrine opulente, mais ses coffres étaient presque vides – 87,5 % des dépôts reposaient sur du vent.
Banque C : 16 milliards d’phantasm
Pour Banque C :
- Dépôts nominaux : 18,8 milliards de {dollars}.
- Dépôts réels : Actifs de 25,7 milliards, avec 10-12 milliards à la BDL et 2-3 milliards en eurobonds.
Liquidités à 10 % = 2,57 milliards (ou 3,85 milliards à 15 %).
- Ponzi : 18,8 – 2,57 = 16,23 milliards USD (ou 14,95 milliards à 15 %).
- Couverture : 13,7 % (ou 20,5 % à 15 %).
Même Banque C jouait le même jeu : 86-79 % de ses engagements étaient illusoires.
Le jackpot complete : 148 milliards de fumée
Extrapolons aux 10 banques alpha :
- Dépôts nominaux : 34,8 + 27,9 + 18,8 + 17,5 + 17,0 + 14,5 + 13,6 + 11,2 + 8,8 + 7,5 = 171,6 milliards USD.
- Dépôts réels : Actifs totaux de 228,3 milliards (somme des actifs des 10 alpha), liquidités à 10 % = 22,83 milliards (ou 34,24 milliards à 15 %).
- Ponzi international : 171,6 – 22,83 = 148,77 milliards USD (ou 137,36 milliards à 15 %).
- Couverture : 13,3 % (or 20 % à 15 %).
Ce chiffre donne le vertige : 148,77 milliards de {dollars}, soit 86,7 % des dépôts des banques alpha, n’existaient pas réellement en novembre 2019.
Ce n’était pas une easy erreur de gestion, mais un Ponzi systémique, un mensonge collectif qui promettait la lune avec des poches trouées. Les banques auraient pu diversifier leurs actifs – explorer des placements internationaux ou soutenir des secteurs locaux viables – mais elles ont préféré s’enfermer dans cette spirale, aggravant leur vulnérabilité.
Calculs implacables : quand les banques ont touché le fond
Maintenant que le Ponzi est exposé, voyons remark il a conduit à l’insolvabilité.
Ajustons les bilans 2018 avec les pertes estimées en 2019 : eurobonds dévalués, dépôts BDL irrécupérables, prêts douteux.
Banque A : dans le rouge dès 2019
- Base 2018 : Actifs 47,7 milliards, dépôts 34,8 milliards, fonds propres 12,9 milliards.
- Pertes 2019 : Eurobonds (4 milliards x 60 % = -2,4 milliards), BDL (20 milliards x 50 % = -10 milliards), prêts (6 milliards x 25 % = -1,5 milliard). Complete = -13,9 milliards.
- Actif internet : 12,9 – 13,9 = -1 milliard.
- Verdict : Insolvable dès novembre 2019, coïncidant avec les contrôles de capitaux.
Banque B : un gouffre de 3 milliards
- Base 2018 : Actifs 34,8 milliards, dépôts 27,9 milliards, fonds propres 6,9 milliards.
- Pertes 2019 : Eurobonds (3 milliards x 60 % = -1,8 milliard), BDL (15 milliards x 50 % = -7,5 milliards), prêts (4 milliards x 25 % = -1 milliard). Complete = -10,3 milliards.
- Actif internet : 6,9 – 10,3 = -3,4 milliards.
- Verdict : Insolvable dès novembre 2019.
Banque C : au bord du précipice
- Base 2018 : Actifs 25,7 milliards, dépôts 18,8 milliards, fonds propres 6,9 milliards.
- Pertes 2019 : Eurobonds (2 milliards x 60 % = -1,2 milliard), BDL (10 milliards x 50 % = -5 milliards), prêts (3 milliards x 25 % = -0,75 milliard). Complete = -6,95 milliards.
- Actif internet : 6,9 – 6,95 = -0,05 milliard.
- Verdict : Insolvable fin 2019, peut-être décembre, avant mars 2020.
Pour les sept autres alpha, les pertes dépassent les fonds propres dès novembre 2019 ou entre décembre 2019 et mars 2020.
L’insolvabilité est systémique, antérieure au défaut de l’État.
Consideration, terrain miné : les bilans jouent à cache-cache
Ces calculs, aussi frappants soient-ils, ne sont pas gravés dans le marbre. Ils reposent sur des estimations, automotive les bilans des banques libanaises sont devenus une énigme opaque après 2018.
Pourquoi tant de prudence ?
- Opacité totale : Depuis 2019, les banques ont cessé de publier des rapports détaillés.
Un audit juricomptable des 14 premières banques et de la BDL, promis en 2020, reste un fantôme en mars 2025, alimentant les soupçons de dissimulation.
- Incertitudes béantes : Les liquidités réelles (10-15 %) sont une hypothèse : certaines banques pouvaient avoir des réserves offshore ou des actifs cachés, mais rien ne le prouve.
Les expositions exactes à la BDL et aux eurobonds varient selon les sources.
- Chiffres mouvants : La Basis for Protection of Democracies (FDD) estime des pertes élevées pour certaines alpha (par exemple, 11 milliards pour une grande banque en 2020), mais sans bilans publics, ce ne sont que des approximations.
Ces chiffres dessinent une tendance implacable – l’insolvabilité précoce – mais pas une vérité absolue. Ils sont un cri d’alarme, pas une sentence définitive.
Le défaut de l’État : une bombe à retardement allumée par les banques
Si les banques étaient déjà insolvables en novembre 2019, quel rôle a joué le défaut de l’État en mars 2020 ?
Il n’a pas créé leur chute ; il l’a précipitée dans un abîme plus profond.
Le 9 mars 2020, l’État droop le paiement de 1,2 milliard d’eurobonds, suivi d’un défaut sur 31,3 milliards. Les banques, qui détenaient 13 milliards de ces obligations, subissent une perte large : à 18-20 % de leur valeur nominale, c’est 10-12 milliards de {dollars} envolés.
Pour Banque A, cela ajoute 3,2 milliards de pertes (4 milliards x 80 %), transformant un actif internet de -1 milliard en -4,2 milliards.
Mais ce coup n’était pas le premier : l’insolvabilité était déjà là.
L’État, avec une dette de 92 milliards (170 % du PIB), était au bord du gouffre bien avant – déficits chroniques, corruption, absence de réformes – mais les banques, en cessant de le financer en 2019, ont hâté l’explosion.
Les banques coupables : elles pointent l’État, mais le miroir ment
Les banques ne sont pas des spectateurs innocents dans ce naufrage ; elles en sont les co-auteurs :
- Mise à risque folle : 13 milliards en eurobonds, 60-70 milliards à la BDL, des paris sur un État déjà vacillant.
Elles auraient pu diversifier leurs actifs – investir à l’étranger ou dans l’économie réelle – mais ont préféré s’enchaîner à un système voué à l’échec.
- Ponzi colossal : 148,77 milliards de dépôts fictifs, un mensonge qui a tenu jusqu’à ce que les déposants frappent à la porte.
En novembre 2019, leur insolvabilité a tout changé :
- Robinet fermé : Privée des fonds bancaires, la BDL n’a plus pu payer les échéances ou soutenir la livre.
- Domino deadly : Le gel des dépôts a paralysé l’économie (-25 % du PIB en 2020), l’hyperinflation (100 000 LBP/USD au marché noir) a suivi, les recettes fiscales se sont effondrées.
Mais les banques esquivent le blâme, pointant l’État, la corruption, ou la crise mondiale.
Ce récit est une farce : leur Ponzi et leur chute avant mars 2020 les désignent comme coupables.
Elles prétendent être victimes d’un système qu’elles ont activement soutenu, financé, et masqué pendant des années.
Cette responsabilité ne peut être balayée sous le tapis : elle doit façonner la restructuration bancaire.
Reconstruire le secteur en sauvant ces acteurs sans les confronter à leurs fautes serait une aberration – un pansement sur une plaie infectée.
Une recapitalisation ou un plan de sauvetage doit exiger des comptes, sinon le prochain effondrement est garanti.
Le verdict : banques à terre, État enchaîné
Les banques alpha étaient mortes dès novembre 2019, avant le défaut de l’État, avec un Ponzi de 148,77 milliards USD.
Les bilans opaques imposent la prudence, mais leur faute est éclatante : elles ont torpillé le Liban en masquant un système pourri. Leur déni doit être brisé pour une restructuration qui ait un sens – en mars 2025, le pays reste otage de leurs ruines.
– Commercial –