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Depuis des décennies, l’Arabie Saoudite a joué un rôle central dans la stratégie des États-Unis au Moyen-Orient, en tant qu’allié clé et fournisseur majeur de pétrole. Cependant, les récents ajustements géopolitiques, marqués par le désengagement progressif de Washington et la montée en puissance de nouvelles puissances comme la Chine et la Russie, ont poussé Riyad à diversifier ses alliances. Cette redéfinition de sa politique étrangère reflète une volonté de préserver son affect régionale tout en s’adaptant aux dynamiques changeantes du pouvoir mondial.
L’héritage de l’alliance américano-saoudienne
Depuis la signature du pacte du Quincy en 1945, l’Arabie Saoudite et les États-Unis ont entretenu une relation stratégique basée sur un échange mutuel : la sécurité américaine contre le pétrole saoudien. Ce partenariat a connu des hauts et des bas, mais il a permis à Riyad de bénéficier d’une safety militaire et diplomatique face à ses rivaux régionaux.
Cependant, plusieurs événements récents ont fragilisé cette alliance :
- Le retrait des troupes américaines d’Afghanistan et d’autres zones sensibles du Moyen-Orient.
- L’accent mis par Washington sur l’Asie-Pacifique, au détriment de la région.
- Les critiques croissantes envers Riyad sur les droits de l’homme, notamment après l’assassinat de Jamal Khashoggi.
Ces éléments ont contribué à une réévaluation par Riyad de sa dépendance envers Washington.
Le pivot de Riyad vers la Chine
L’un des développements les plus marquants de la politique étrangère saoudienne est son rapprochement avec la Chine. Pékin, principal consommateur de pétrole saoudien, est devenu un partenaire économique incontournable. En 2022, la Chine a importé près de 25 % du pétrole saoudien, consolidant ainsi ses liens avec Riyad.
- Investissements économiques :
L’Arabie Saoudite a intégré l’initiative chinoise des Nouvelles Routes de la Soie, accueillant des projets d’infrastructure stratégiques. Riyad mise sur ces partenariats pour diversifier son économie dans le cadre de sa Imaginative and prescient 2030. - Diplomatie énergétique :
La coopération entre les deux pays ne se limite pas au pétrole. La Chine a également investi dans des applied sciences de transition énergétique en Arabie Saoudite, notamment dans le domaine des énergies renouvelables. - Rapprochement stratégique :
La médiation chinoise dans le rapprochement entre l’Arabie Saoudite et l’Iran en 2023 illustre la volonté de Pékin de jouer un rôle diplomatique majeur au Moyen-Orient, au détriment des États-Unis.
Le rôle croissant de la Russie
En parallèle, Riyad a renforcé ses relations avec Moscou, notamment dans le cadre de l’OPEP+. Cette coopération, centrée sur la stabilisation des prix du pétrole, a permis à l’Arabie Saoudite de consolider sa place en tant que chief mondial de l’énergie.
- OPEP+ et équilibre pétrolier :
Depuis 2016, l’OPEP+ réunit les pays producteurs de pétrole, dont la Russie, pour coordonner leurs politiques de manufacturing. Cette alliance a renforcé les liens entre Riyad et Moscou, tout en offrant à la Russie un levier économique malgré les sanctions occidentales liées à la guerre en Ukraine. - Collaboration militaire :
Bien que limitée, la coopération militaire entre les deux pays s’est renforcée, avec des discussions sur des ventes d’armes et des projets de défense communs.
Une posture de neutralité stratégique
L’Arabie Saoudite adopte de plus en plus une place de neutralité stratégique, cherchant à équilibrer ses relations avec les grandes puissances mondiales. Cette approche vise à maximiser ses positive factors économiques et politiques tout en évitant de s’aligner trop étroitement avec une seule puissance.
- Relations avec Israël :
Bien que Riyad n’ait pas officiellement rejoint les accords d’Abraham, elle entretient des contacts discrets avec Israël, favorisés par des intérêts sécuritaires communs contre l’Iran. - Dialogue avec l’Iran :
Le rapprochement avec Téhéran, facilité par la Chine, reflète une volonté de réduire les tensions régionales, notamment au Yémen. - Maintien de l’alliance avec les États-Unis :
Malgré ses différends avec Washington, Riyad reste dépendante de la safety militaire américaine face aux menaces régionales. Les ventes d’armes américaines et la coopération en matière de renseignement restent essentielles pour la sécurité saoudienne.
Les implications régionales
La diversification des alliances de Riyad a des répercussions majeures sur la région.
- Rééquilibrage des relations au sein du Golfe :
Les autres États du Conseil de coopération du Golfe (CCG) suivent de près la stratégie saoudienne. Les Émirats arabes unis, par exemple, renforcent également leurs liens avec la Chine et la Russie, tout en conservant une alliance forte avec Washington. - Affect sur le conflit au Yémen :
Le rapprochement avec l’Iran a ouvert la voie à des pourparlers de paix au Yémen, bien que des défis subsistent pour parvenir à une résolution sturdy. - Réactions israéliennes :
Israël, principal allié des États-Unis dans la région, surveille avec inquiétude le rapprochement saoudien avec des acteurs comme la Chine et l’Iran, qui pourraient remettre en query les dynamiques établies par les accords d’Abraham.
Les défis de cette stratégie
- Maintien de la crédibilité régionale :
L’Arabie Saoudite doit démontrer qu’elle peut jongler efficacement entre des partenaires aux intérêts souvent divergents. - Gestion des pressions américaines :
Washington pourrait réagir en exerçant une pression accrue sur Riyad, notamment sur les droits de l’homme ou les exportations d’armes. - Risques liés à la Chine et à la Russie :
Bien que bénéfiques, les partenariats avec Pékin et Moscou comportent des risques, notamment en cas d’intensification des tensions entre ces puissances et l’Occident.
Views d’avenir
- Une affect régionale accrue :
En diversifiant ses alliances, Riyad pourrait consolider sa place de chief régional tout en jouant un rôle clé dans la médiation des conflits. - Une dépendance réduite aux États-Unis :
L’Arabie Saoudite pourrait réussir à réduire sa dépendance envers Washington, bien que cela nécessite un équilibre délicat. - Une stratégie testée par les crises :
Les crises futures, qu’elles soient économiques, politiques ou militaires, mettront à l’épreuve la capacité de Riyad à maintenir sa posture de neutralité stratégique.
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