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Depuis plusieurs années, le Liban est plongé dans une crise politique profonde, marquée par l’incapacité des dirigeants à mettre en place des réformes structurelles et à assurer une gouvernance efficace. Entre corruption endémique, luttes de pouvoir entre factions politiques et absence de imaginative and prescient stratégique, le pays est en proie à une paralysie institutionnelle qui a des répercussions dramatiques sur l’économie et la société libanaises. Cette state of affairs, qui perdure malgré les appels de la communauté internationale, soulève une query essentielle : pourquoi la gouvernance libanaise est-elle dans une deadlock si persistante, et quelles sont les views pour sortir de cette crise ?
Un système politique confessionnel dépassé
Le système politique libanais, fondé sur le confessionnalisme, constitue un impediment majeur à la gouvernance du pays et à l’instauration d’un État fonctionnel. Cette construction, conçue initialement comme un mécanisme de partage du pouvoir entre les différentes communautés religieuses, s’est progressivement transformée en un système verrouillé, où les considérations communautaires priment sur les intérêts nationaux. En conséquence, la gestion des affaires publiques est soumise à des logiques de clientélisme et de favoritisme qui entravent toute initiative de réforme et paralysent l’État.
Le confessionnalisme, institutionnalisé par le Pacte nationwide de 1943 et renforcé par les accords de Taëf en 1989, repose sur une répartition rigide des postes de pouvoir entre les principales confessions du pays. Ainsi, le président de la République doit être chrétien maronite, le Premier ministre sunnite et le président du Parlement chiite. Cette organisation s’étend aux autres postes clés de l’administration et des establishments publiques, créant un équilibre fragile où chaque communauté cherche à préserver ses acquis. Ce système, censé garantir la stabilité et la coexistence entre les différentes confessions, a progressivement évolué vers un instrument de contrôle du pouvoir par les élites, favorisant les divisions plutôt que l’unité nationale.
Dans la pratique, le confessionnalisme libanais encourage les luttes d’affect entre factions, chacune cherchant à maximiser son emprise sur les ressources et les establishments de l’État. Les partis politiques, souvent affiliés à des leaders communautaires, privilégient les intérêts de leur groupe religieux plutôt que le bien commun. Cette state of affairs entraîne des négociations interminables lors de la formation des gouvernements, où chaque camp tente d’obtenir un most de portefeuilles ministériels pour asseoir son affect. Ce processus de marchandage politique ralentit considérablement la prise de décisions et empêche la mise en œuvre de politiques publiques efficaces.
Les effets de ce système sont particulièrement visibles lors des crises, où l’absence de consensus entre les factions politiques bloque toute motion rapide et coordonnée. La crise économique qui frappe le Liban depuis 2019 en est un exemple flagrant. Face à l’effondrement du secteur bancaire, à l’inflation galopante et à la pénurie de produits de première nécessité, le gouvernement a été incapable d’adopter des mesures urgentes pour stabiliser la state of affairs. Les débats interminables sur la responsabilité des différentes communautés et la répartition des sacrifices ont paralysé les establishments, laissant la inhabitants livrée à elle-même face aux conséquences de cette crise sans précédent.
Cette dynamique de blocage institutionnel s’observe également dans les grandes décisions stratégiques du pays. Toute réforme économique, administrative ou sociale est immédiatement perçue comme une menace par certaines communautés, qui craignent qu’elle ne favorise une autre confession au détriment de la leur. Cette méfiance généralisée empêche toute modernisation du système étatique et maintient le pays dans une stagnation politique chronique. Le refus d’adopter des réformes essentielles, telles que la restructuration du secteur bancaire, la lutte contre la corruption ou la modernisation des infrastructures, illustre bien cette deadlock.
La inhabitants, consciente des limites de ce système, exprime depuis plusieurs années une colère croissante face à cette gestion confessionnelle du pouvoir. Les manifestations de 2019 ont marqué un tournant, avec un rejet massif du système en place et des appels à une réforme en profondeur du mode de gouvernance. Les Libanais ont dénoncé l’instrumentalisation des identités religieuses à des fins politiques et ont revendiqué un État fondé sur la compétence et la transparence plutôt que sur l’appartenance communautaire. Cependant, malgré cette contestation populaire, la classe politique demeure réticente à tout changement, maintenant un statu quo qui lui permet de conserver ses privilèges.
Le confessionnalisme, qui se voulait à l’origine un facteur d’équilibre et de coexistence, s’est transformé en un facteur de division et de blocage institutionnel. Tant que ce système restera en place, le Liban aura du mal à se doter d’un État moderne et efficace, succesful de répondre aux attentes de sa inhabitants et de relever les défis économiques et sociaux qui l’attendent. L’avenir du pays dépendra de sa capacité à surmonter ces clivages confessionnels et à bâtir une gouvernance fondée sur l’intérêt nationwide plutôt que sur la préservation des privilèges de certaines élites politiques et religieuses.
Une corruption endémique et un détournement des ressources publiques
La corruption au Liban est l’un des principaux obstacles à une gouvernance efficace et à la mise en place de réformes structurelles nécessaires au redressement du pays. Elle s’étend à tous les niveaux de l’administration publique, des establishments financières aux infrastructures essentielles, en passant par le système judiciaire et les companies publics. Depuis des décennies, ce fléau gangrène l’économie et mine la confiance des citoyens envers leurs dirigeants, rendant tout progrès difficile, voire inconceivable.
Les marchés publics sont l’un des principaux vecteurs de la corruption. Les appels d’offres sont souvent biaisés, attribués à des entreprises proches du pouvoir ou à des groupes affiliés à des figures politiques influentes. En conséquence, les projets d’infrastructure essentiels au développement du pays, tels que les routes, l’électricité et la gestion de l’eau, sont souvent retardés, mal exécutés ou totalement abandonnés après avoir englouti des budgets colossaux. Plusieurs enquêtes ont révélé que des fonds destinés à la reconstruction d’infrastructures publiques ont été détournés au revenue de particuliers ou de groupes politiques, alimentant ainsi un cercle vicieux d’inefficacité et de malversations.
Le système bancaire libanais, autrefois considéré comme l’un des plus performants de la région, est aujourd’hui au centre des scandales de corruption. Depuis l’effondrement du secteur financier en 2019, des milliards de {dollars} appartenant aux déposants ont disparu des banques, tandis que certains hauts responsables et grandes fortunes ont transféré leurs capitaux à l’étranger avant la mise en place des restrictions bancaires. Cette fuite de capitaux a renforcé l’inefficacité des establishments financières et accentué la crise de liquidité, empêchant de nombreuses familles d’accéder à leurs économies et paralysant l’économie nationale.
La corruption s’étend également aux nominations politiques, où les postes-clés de l’administration sont souvent attribués sur la base d’appartenance confessionnelle ou de loyauté politique, plutôt qu’en fonction de compétences. Cette pratique a contribué à un manque criant de professionnalisme dans la gestion des affaires publiques, freinant toute tentative de réforme. Les dirigeants qui bénéficient de ce système ne montrent aucune volonté de changement, automotive cela remettrait en query leur propre pouvoir et leurs privilèges.
La justice libanaise, censée être le garant de l’état de droit, est elle-même minée par l’ingérence politique et la corruption. De nombreux dossiers de malversations restent sans suite, et les rares affaires qui aboutissent en justice concernent principalement des figures de second plan, tandis que les personnalités influentes restent intouchables. Cette impunité généralisée a renforcé le sentiment d’injustice et d’impuissance parmi la inhabitants, qui voit son pays sombrer sans que les responsables ne soient inquiétés.
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