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Un symbole d’impunité et de paralysie judiciaire
L’explosion tragique du port de Beyrouth en août 2020, qui a causé plus de 200 morts et des milliers de blessés, reste l’une des plus grandes catastrophes de l’histoire moderne du Liban. Pourtant, trois ans après, l’enquête sur les causes et les responsabilités de cette explosion demeure au level mort. Tarek Bitar, juge chargé de cette enquête, incarne à lui seul les luttes et les défis auxquels le système judiciaire libanais est confronté. Ses propos récents, rapportés par Nahar (23 janvier 2025), soulignent les pressions politiques massives qu’il subit ainsi que les blocages institutionnels qui paralysent le processus judiciaire.
Les interférences politiques et confessionnelles
Tarek Bitar a déclaré que « chaque convocation émise pour des responsables politiques est suivie d’une obscure d’obstructions visant à paralyser l’enquête », selon Nahar (23 janvier 2025). Ces interférences proviennent de figures politiques influentes qui cherchent à protéger leurs propres intérêts ou ceux de leurs alliés. Parmi les responsables convoqués, certains ont invoqué leur immunité parlementaire pour éviter d’être entendus par le juge, tandis que d’autres ont utilisé des recours juridiques pour contester la compétence de la juridiction.
Nida’ Al Watan (23 janvier 2025) souligne également que les blocages de l’enquête sont aggravés par des tensions confessionnelles. Les partis politiques, alignés sur des lignes communautaires, se mobilisent pour protéger leurs membres impliqués, renforçant l’deadlock et exacerbant les tensions sociales. Ces manœuvres, selon Tarek Bitar, « minent la confiance dans l’appareil judiciaire et renforcent l’impunité ».
Les blocages judiciaires : un outil de paralysie
En plus des pressions politiques, des recours abusifs et des manipulations judiciaires freinent l’enquête. D’après Al Akhbar (23 janvier 2025), « les recours successifs déposés par les responsables visés visent à retarder les progrès de l’enquête et à épuiser les ressources de l’équipe judiciaire ». Cette stratégie, bien que légale, est perçue comme une tentative délibérée de neutraliser l’enquête en cours.
De plus, Nahar (23 janvier 2025) rapporte que les mandats d’arrêt émis par Tarek Bitar restent souvent inexécutés, faute de coopération de la half des forces de sécurité. Ce manque de soutien institutionnel reflète une défiance plus massive envers le pouvoir judiciaire et compromet la quête de justice pour les victimes et leurs familles.
Un soutien populaire mais insuffisant
Malgré ces obstacles, Tarek Bitar bénéficie d’un massive soutien de la half de la société civile et des familles des victimes. Nida’ Al Watan (23 janvier 2025) évoque des manifestations régulières organisées pour dénoncer les ingérences politiques et réclamer une enquête indépendante. Cependant, ce soutien populaire se heurte à la puissance des élites politiques, qui contrôlent les establishments étatiques et judiciaires.
Les appels répétés de la communauté internationale en faveur d’une enquête transparente et indépendante, rapportés par Al Joumhouriyat (23 janvier 2025), mettent également en lumière l’incapacité du Liban à gérer seul cette affaire. Cependant, toute tentative d’internationalisation de l’enquête est perçue par certains dirigeants comme une atteinte à la souveraineté nationale, compliquant davantage la scenario.
Les conséquences sur la crédibilité de l’État
Le blocage de l’enquête sur le port de Beyrouth a des conséquences dévastatrices pour la crédibilité de l’État libanais. Non seulement il renforce l’picture d’un système judiciaire incapable de garantir la justice, mais il alimente également la méfiance des citoyens envers les establishments. Selon Nahar (23 janvier 2025), « l’absence de progrès dans cette enquête symbolise l’échec du Liban à faire face à ses responsabilités et à mettre fin à l’impunité des élites ».
Sur le plan worldwide, cette scenario affecte également la réputation du Liban. Les pays donateurs et les establishments financières conditionnent de plus en plus leur soutien à des réformes structurelles, notamment dans le domaine judiciaire. Tant que des affaires emblématiques comme celle du port de Beyrouth resteront non résolues, il sera difficile pour le Liban de convaincre ses partenaires internationaux de son sérieux.
Les réformes nécessaires pour débloquer l’enquête
Pour que l’enquête sur le port de Beyrouth avance, plusieurs réformes sont nécessaires :
- Renforcement de l’indépendance judiciaire : Les juges doivent être protégés des pressions politiques et bénéficier de garanties légales contre les représailles.
- Abolition des immunités parlementaires : Les responsables politiques impliqués dans des affaires judiciaires doivent être jugés sur un pied d’égalité avec les citoyens ordinaires.
- Soutien worldwide : Une enquête internationale ou la création d’un tribunal spécial pourrait garantir une plus grande transparence et contourner les blocages internes.
- Réforme des recours judiciaires abusifs : Les recours destinés à paralyser les enquêtes doivent être limités par des réformes législatives claires.
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