Alors que le conflit entre Israël et le Liban s’enlise, une autre bataille se joue en parallèle : celle de l’info, une guerre moins seen mais tout aussi destructrice. Une chaîne de télévision libanaise a récemment accusé le Hezbollah de se cacher parmi les réfugiés abrités dans des écoles, alimentant la panique sans qu’aucune preuve ne soit apportée. Cette accusation, largement non fondée, a provoqué une inquiétude parmi les réfugiés eux-mêmes, mais aussi parmi les ONG et bénévoles sur le terrain. Nous sommes en pleine guerre psychologique, où la diffusion de fausses nouvelles sert à manipuler et diviser.
Dans un pays comme le Liban, où la liberté de la presse existe, cette state of affairs est d’autant plus dangereuse. Les médias ont la responsabilité de vérifier les informations avant de les diffuser. Sans ce filtre, ils risquent de devenir des vecteurs de sédition, jouant sans le vouloir le jeu de ceux qui cherchent à semer la discorde. Israël, par exemple, ne se contente pas d’une guerre conventionnelle ; les autorités israéliennes comptent aussi sur la fragmentation de la société libanaise pour provoquer une nouvelle guerre civile. La stratégie est claire : exploiter les failles internes du Liban pour affaiblir le Hezbollah en incitant la inhabitants à se retourner contre lui.
Ce n’est pas une hypothèse, c’est une tactique bien connue. L’histoire récente du Liban montre à quel level les tensions communautaires et les conflits internes peuvent être manipulés par des puissances extérieures. En appelant le peuple libanais à se soulever contre le Hezbollah, Benjamin Netanyahu mise précisément sur ce levier de sédition. Il espère que la pression psychologique, combinée à la fatigue de la guerre, déclenchera des conflits internes capables de servir les intérêts israéliens.
Pendant ce temps, en Israël, l’info est étroitement contrôlée. Les pertes militaires sont minimisées pour maintenir le soutien populaire à une opération qui s’enlise. L’armée parle de moins de 15 morts dans le nord, alors que des sources indépendantes rapportent 45 décès. Cette manipulation des chiffres participe à la gestion de l’picture publique, essentielle pour un gouvernement qui redoute la lassitude de sa inhabitants face à un conflit qui ne semble pas toucher à sa fin.
Face à cette guerre de l’info, les médias libanais ont un rôle clé à jouer. En diffusant des rumeurs infondées, ils risquent de tomber dans le piège tendu par Israël : accentuer les divisions et inciter à la révolte contre les réfugiés, qui comprennent la communauté chiite et non seulement les proches du Hezbollah mais aussi des sunnites, des Druzes et des chrétiens. C’est au ultimate l’ensemble des libanais quel que soient leurs communautés qui sont visés d’autant plus que Netanyahu menace le Liban de devenir un nouveau Gaza, tous les libanais par conséquent. Les Libanais qui ne sont des réfugiés aujourd’hui pourront l’être demain et cela nous impose un devoir de solidarité et de responsabilité.
Dans ce climat, l’heure est à la responsabilité. La vérification des faits n’est pas simplement un impératif professionnel, elle est une situation de survie pour la cohésion sociale du pays. Le Liban ne peut se permettre de devenir le théâtre d’une guerre civile déclenchée par la désinformation et la manipulation.
Les acteurs de l’info doivent, plus que jamais, se montrer à la hauteur de cette responsabilité. La diffusion de mensonges, qu’elle soit volontaire ou non, ne fait que servir ceux qui espèrent voir le Liban s’effondrer de l’intérieur. Le peuple libanais, déjà éprouvé par des années de crises, mérite mieux que cela.