Ce mercredi, l’hôtel Phoenicia de Beyrouth a accueilli un événement qui mérite bien sa place dans les annales des conférences absurdes. Officiellement, il s’agissait d’une rencontre dédiée à la lutte contre le blanchiment d’argent. Mais dans les coulisses, c’était surtout une formidable event pour les banquiers libanais d’échanger leurs recettes les plus efficaces sur… remark faire passer de l’argent sale à la machine à laver, sans jamais tacher leurs costumes !
Une cérémonie secrète de récompenses
Le clou de la conférence ne s’est pas arrêté aux simples partages de “bonnes pratiques”. Un prix officieux, mais très convoité, devait également être remis à nos maîtres du détournement. En effet, depuis 2019, les banquiers libanais se sont surpassés dans l’artwork du siphonnage des fonds et du jonglage avec des milliards, méritant haut la major une récompense pour l’ensemble de leur œuvre. Ce prix, bien sûr gardé secret, récompensera les meilleures stratégies pour faire disparaître l’argent du peuple dans des labyrinthes financiers dignes des plus grands magiciens.
Un hommage tout particulier à Riad Salamé
Mais consideration, un autre prix spécial viendra couronner cette cérémonie burlesque : le prix d’honneur, attribué à nul autre que Riad Salamé, l’ex-gouverneur de la Banque du Liban. Déjà récompensé à maintes reprises par des establishments internationales pour ses prouesses en tant que “meilleur banquier de banque centrale”, Salamé – qui échappe toujours à la justice tant locale qu’internationale – aura ici l’opportunité de compléter sa assortment de trophées.
Ce prix, surnommé par les initiés le trophée du prestidigitateur, récompense son incroyable capacité à avoir transformé une économie en crise en une supply inépuisable de fonds volatils. De la gestion des réserves de devises jusqu’aux fameuses “ingénieries financières” dont personne n’a jamais compris la recette, Salamé a démontré un expertise digne des plus grands illusionnistes.
Une cérémonie qui restera gravée
L’atmosphère lors de cette remise de prix promet d’être aussi feutrée que les comptes offshore sur lesquels les fonds détournés reposent. “On voulait initialement remettre ce prix en toute discrétion”, a ironisé un organisateur. “Mais bon, après tout ce qu’ils ont accompli depuis 2019, il aurait été dommage de ne pas célébrer ça !”
Pour couronner le tout, une ovation spéciale est prévue en l’honneur de Salamé, dont le parcours aura marqué toute une génération de Libanais… et surtout de banquiers. Il n’aura pas seulement réussi à maintenir la barque à flot (en apparence), mais aussi à créer des vagues si gigantesques que le peuple lui-même en reste submergé.
La grande phantasm libanaise
Cette cérémonie – officieuse, évidemment – ne manquera pas de faire parler d’elle. On pourrait presque la rebaptiser les Oscars du blanchiment tant les performances financières de certains de ces lauréats défient les lois de la gravité. Entre deux éclats de rire, un spectateur anonyme de la conférence n’a pu s’empêcher de lâcher : “En fait, c’est un peu comme si on remettait un prix d’honnêteté à un pickpocket, mais avec un smoking !”
Alors, chers banquiers, enfilez vos plus belles cravates et préparez vos discours : la lutte contre le blanchiment, c’est avant tout une query de expertise… Et au Liban, on ne manque décidément pas d’artistes dans ce domaine.