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Un système bancaire en faillite
Le secteur bancaire libanais, autrefois considéré comme l’un des piliers de l’économie du pays, traverse une crise sans précédent. Depuis l’effondrement financier de 2019, les déposants se retrouvent face à des restrictions sévères qui les empêchent d’accéder librement à leurs fonds. La Banque du Liban (BDL) envisage d’imposer de nouvelles restrictions sur les retraits en devises étrangères, une mesure qui accentue le sentiment de défiance des épargnants à l’égard des banques.
Depuis plusieurs mois, des manifestations éclatent régulièrement devant les agences bancaires, en particulier à Beyrouth et Tripoli, où les déposants exigent de récupérer leurs économies. Certaines banques ont été prises pour cible par des groupes de citoyens en colère, entraînant des interventions des forces de l’ordre.
Les banques face à l’effondrement
Avec un secteur bancaire paralysé par une dette publique large et un manque de liquidités, les establishments financières se retrouvent acculées. Les banques n’ont plus suffisamment de {dollars} pour honorer les retraits et se voient contraintes d’instaurer des mesures draconiennes pour préserver leurs réserves. Parmi les restrictions mises en place :
- Plafonnement des retraits en devises étrangères
- Augmentation des frais bancaires sur les transactions internationales
- Conversion forcée des dépôts en {dollars} en livres libanaises à un taux défavorable
Les banques, défendues par l’Affiliation des banques du Liban (ABL), dirigée par Salim Sfeir, affirment que ces restrictions sont nécessaires pour éviter un effondrement complete du secteur financier. Pourtant, de nombreux économistes critiquent cette politique, accusant les banques de faire porter aux déposants le poids de leurs propres erreurs de gestion.
Les déposants en lutte pour récupérer leur argent
Face aux restrictions bancaires, certains déposants n’hésitent plus à employer des moyens radicaux pour récupérer leurs fonds. Depuis plusieurs mois, des cas de braquages bancaires « pacifiques » se multiplient, où des purchasers armés entrent dans des agences pour réclamer leur propre argent. Plusieurs de ces incidents ont eu lieu récemment, notamment à Saïda et Beyrouth, mettant en lumière la détresse des citoyens.
D’autres déposants choisissent la voie judiciaire. De nombreuses plaintes ont été déposées contre les banques, mais la justice libanaise peine à trancher en faveur des purchasers, notamment en raison des liens entre les establishments financières et la classe politique. Des associations de défense des droits des déposants, comme Mouttahidoun, organisent des actions en justice contre les banques et réclament l’intervention de la justice internationale.
L’État impuissant face à la crise
Le gouvernement de Nawaf Salam, encore en formation, ne semble pas en mesure de proposer une answer immédiate à la crise bancaire. La Banque du Liban tente de trouver un compromis entre la nécessité de protéger le secteur bancaire et la pression des déposants qui exigent un accès libre à leur argent.
Cependant, l’absence de réformes économiques structurelles et le retard dans les négociations avec le Fonds monétaire worldwide (FMI) compliquent toute tentative de stabilisation du secteur. Le FMI exige une restructuration en profondeur du système bancaire, ce qui impliquerait des pertes importantes pour les grandes banques et leurs actionnaires, un scénario que ces derniers refusent catégoriquement.
Les options possibles
Plusieurs options sont envisagées pour sortir de cette deadlock :
- Une recapitalisation des banques : Cela nécessiterait un apport financier externe, mais les investisseurs étrangers hésitent à injecter des fonds dans un système en faillite.
- Une restructuration ordonnée du secteur bancaire : Le FMI préconise cette approche, qui inclurait une réduction du nombre de banques et une meilleure régulation des flux financiers.
- Une légalisation des cryptomonnaies comme various : Certains déposants se tournent vers le bitcoin et les stablecoins pour contourner les restrictions bancaires et protéger leurs économies.
Qui sortira gagnant de ce bras de fer ?
À courtroom terme, les banques semblent avoir l’avantage, automotive elles bénéficient du soutien implicite de l’État et de la Banque du Liban, qui n’imposent aucune contrainte réelle aux establishments financières. Toutefois, à lengthy terme, les déposants pourraient l’emporter, notamment si des recours internationaux aboutissent ou si des réformes économiques imposent une restructuration du secteur bancaire.
La confiance envers le système bancaire libanais est aujourd’hui à son plus bas niveau. Tant que le gouvernement n’instaurera pas des mécanismes de safety pour les épargnants et une justice équitable, la crise financière restera un facteur de stress sociale majeur au Liban.
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