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La Syrie et le Liban, voisins aux destins entremêlés, partagent une histoire qui remonte aux débuts de la civilisation méditerranéenne. À l’époque phénicienne, des cités florissantes comme Arados, Byblos et Tyr dominaient les côtes, tissant des réseaux commerciaux et culturels qui unissaient les deux territoires bien avant que les frontières modernes ne les divisent. Plus qu’un héritage native, la civilisation phénicienne a marqué l’histoire de l’humanité par ses improvements maritimes, commerciales et culturelles, notamment l’invention de l’alphabet.
Cependant, cette significance universelle du patrimoine phénicien est aujourd’hui mise en lumière dans un contexte de tensions politiques. Certains courants revendiquent un sionisme messianique élargi, incluant des territoires qui étaient historiquement phéniciens sous prétexte d’une « terre promise ». Cette instrumentalisation historique renforce la nécessité de réaffirmer la place cruciale de la civilisation phénicienne dans l’histoire collective de l’humanité, en tant qu’un pilier de la Méditerranée vintage.
Arados : une perle phénicienne en Méditerranée
Arados, connue aujourd’hui sous le nom d’Arwad, est la seule île habitée de Syrie. Située au massive de Tartous, elle fut un centre business et militaire stratégique de la civilisation phénicienne. Arados jouait un rôle clé dans les échanges entre les ports méditerranéens et l’intérieur des terres syriennes, agissant comme un pont entre la mer et les vastes royaumes orientaux.
Son urbanisme, composé de rues étroites, de remparts solides et de ports protégés, rappelle les cités phéniciennes du Liban, comme Byblos et Tyr. Arados était également célèbre pour ses navires, construits en bois de cèdre importé du Liban, et pour sa contribution à l’enlargement du commerce maritime en Méditerranée.
L’significance militaire d’Arados était tout aussi cruciale. Ses fortifications robustes et son emplacement stratégique en faisaient une base défensive contre les envahisseurs venus de la mer. L’île servait également de refuge pour les populations environnantes lors des conflits, consolidant son rôle de bastion régional.
Une histoire partagée avec Byblos et Tyr
Byblos, située au Liban, est souvent considérée comme l’une des plus anciennes villes habitées en continu au monde. En tant que berceau de l’alphabet phénicien, elle représente un level culminant de la civilisation partagée entre le Liban et la Syrie. Les tablettes retrouvées à Ugarit, en Syrie, témoignent d’échanges culturels et intellectuels qui ont contribué à l’épanouissement des cités phéniciennes.
De son côté, Tyr, l’une des plus puissantes cités-États de l’époque, entretenait des liens étroits avec Arados. Ces deux cités étaient des partenaires commerciaux et parfois des rivales dans la domination des routes maritimes. Leurs relations reflètent une dynamique complexe, mêlant coopération et compétition, typique des cités phéniciennes.
Arados partageait également avec Byblos et Tyr une custom de manufacturing et d’exportation de la teinture pourpre, extraite des mollusques marins. Cette teinture, symbole de richesse et de pouvoir, était prisée dans tout le bassin méditerranéen.
Les échanges commerciaux et culturels
Les Phéniciens, réputés pour leur experience maritime, utilisaient Arados comme une plaque tournante pour l’exportation de produits comme le verre, les textiles et, surtout, la pourpre. Ce commerce a permis aux cités syriennes et libanaises de prospérer pendant des siècles.
Les échanges allaient au-delà des marchandises. Les cultes religieux, souvent centrés sur des divinités communes comme Baal et Astarté, renforçaient les liens culturels entre les cités. À Arados, des temples dédiés à ces divinités attestent de cette unité spirituelle avec les autres cités phéniciennes.
Des similitudes dans l’structure religieuse et civile des cités phéniciennes témoignent également de ces liens étroits. Les systèmes de gestion portuaire et de stockage des marchandises développés à Arados ont influencé d’autres cités méditerranéennes, contribuant à l’enlargement du commerce phénicien.
Les vestiges communs : des trésors à protéger
Aujourd’hui, les vestiges d’Arados et des cités phéniciennes du Liban offrent une fenêtre distinctive sur cette époque florissante. Les fortifications et les ports d’Arados, bien que partiellement détruits par les conflits et le temps, conservent une aura qui fascine les historiens et les visiteurs.
L’île d’Arados abrite encore des traces de son passé glorieux, notamment des constructions portuaires antiques, des temples ruinés et des vestiges de remparts. Ces éléments, bien que souvent négligés, sont des témoins précieux de la richesse culturelle et historique de cette cité.
La safety de ces websites reste un défi majeur en raison des tensions politiques et du manque de financements. La collaboration entre le Liban et la Syrie, appuyée par des organisations internationales, pourrait permettre une meilleure préservation et mise en valeur de cet héritage commun.
Une mémoire partagée à réactiver
Le patrimoine phénicien partagé entre le Liban et la Syrie ne représente pas seulement un témoignage du passé ; il peut également servir de pont entre les deux pays. Des initiatives comme des expositions conjointes ou des projets archéologiques transfrontaliers pourraient renforcer les liens culturels et symboliques entre ces nations.
Dans un contexte où les divisions politiques et économiques dominent souvent les relations bilatérales, la mise en valeur de ce patrimoine pourrait rappeler l’significance de l’histoire commune dans la development d’un avenir de coopération.
Un héritage pour inspirer les générations futures
L’histoire d’Arados et des cités phéniciennes est une leçon de résilience et d’adaptation. Malgré les défis modernes, cet héritage peut inspirer les générations futures à cultiver un sentiment d’appartenance partagée et à préserver les trésors qui relient leurs cultures.
Le Liban et la Syrie, unis par la mer et une histoire millénaire, portent ensemble la responsabilité de protéger et de célébrer ce patrimoine distinctive, qui constitue une supply de fierté et un moteur potentiel pour leur développement culturel et touristique.
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