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La notion de « Grand Israël » dépasse les simples frontières territoriales. Ce idea s’inscrit dans une dynamique politique, religieuse et géopolitique, où des ambitions expansionnistes convergent avec des projets stratégiques redessinant les équilibres du Moyen-Orient. Portée par des groupes religieux, des partis nationalistes et des suppose tanks influents, cette imaginative and prescient s’appuie sur des interprétations bibliques, mais aussi sur des transformations géopolitiques contemporaines. Alors que les États arabes s’affaiblissent et que des alliances nouvelles se forment, Israël renforce sa place régionale, parfois en s’appuyant sur des soutiens externes, notamment des establishments américaines influentes comme la Heritage Basis.
Frontières bibliques : Royaume d’Israël et Grand Israël
La imaginative and prescient du « Grand Israël » se fonde sur des textes bibliques décrivant les frontières de la « Terre promise », qui diffèrent de celles du Royaume d’Israël tel qu’il a existé dans l’histoire vintage. Ces deux ideas se superposent souvent dans les discours religieux, mais ils représentent des réalités distinctes.
Les frontières du Royaume d’Israël biblique
Le Royaume d’Israël biblique est historiquement divisé en deux entités : le Royaume d’Israël au nord et le Royaume de Juda au sud, après la scission sous le règne de Roboam (931 av. J.-C.). Ces royaumes couvrent des territoires qui correspondent principalement à l’actuel Israël, la Cisjordanie, et une partie de la Jordanie.
Le Royaume d’Israël, centré sur Samarie, s’étendait vers le nord jusqu’aux confins de la Galilée, tandis que le Royaume de Juda, centré sur Jérusalem, couvrait les régions méridionales jusqu’au désert du Néguev. Les frontières de ces royaumes ne dépassaient pas les territoires que l’on pourrait qualifier aujourd’hui de régionaux.
Les frontières du « Grand Israël »
La notion de « Grand Israël » fait référence aux promesses divines mentionnées dans Genèse 15:18-21, où Dieu promet à Abraham une terre « du fleuve d’Égypte jusqu’au grand fleuve, le fleuve Euphrate ». Ces frontières incluent non seulement les terres du Royaume d’Israël, mais s’étendent bien au-delà :
- À l’ouest : Jusqu’au fleuve d’Égypte, souvent interprété comme le Wadi El-Arish dans le Sinaï, voire le Nil selon certaines lectures.
- Au nord : Jusqu’aux montagnes du Liban et peut-être au-delà, couvrant une partie de l’actuelle Syrie.
- À l’est : Jusqu’à l’Euphrate, englobant des events de la Jordanie, de l’Irak et peut-être même de la Turquie.
- Au sud : Certaines interprétations incluent une extension dans la péninsule du Sinaï.
Ces frontières idéalisées font du « Grand Israël » un projet expansionniste qui dépasse de loin les réalités historiques ou politiques du Royaume d’Israël vintage.
Selon cette interprétation, ce territoire inclurait aujourd’hui non seulement Israël, mais également des events de la Palestine, de la Jordanie, de la Syrie, de l’Irak, du Liban et de l’Égypte. Pour certains mouvements religieux, cette promesse divine représente une obligation morale et spirituelle de reconquérir ces territoires.
Imaginons donc par exemple l’Italie par ses liens avec la Rome Vintage ou le Liban par ses liens avec la Phénicie faire half de revendications territoriales sur l’ensemble de la Méditerranée, voire l’Irak avec la Mésopotamie vintage ou Babylone ou les Assyriens demander la création d’un nouvel empire au nom des récits de Gilgamesh pour ne pas évoquer l’Iran, avec son histoire liée aux empires Parthes ou Perses.
Et pourtant, certains en Israël estiment qu’il s’agit d’un devoir, d’une mission même que Dieu leur a confié.
Cette interprétation est donc sujette à controverse, même au sein de la communauté juive. Alors que certains considèrent cette imaginative and prescient comme un mandat divin justifiant des revendications politiques, d’autres y voient une métaphore spirituelle qui ne doit pas être transposée littéralement dans un projet d’enlargement territoriale.
Les divergences au sein du sionisme : d’Herzl à Jabotinsky
Le sionisme, mouvement politique fondé à la fin du XIXe siècle par Theodor Herzl, visait avant tout à établir un lobby nationwide juif en Palestine. Herzl privilégiait une approche pragmatique, axée sur la sécurité et la viabilité d’un État juif.
Le sionisme socialiste, dominant dans les premières décennies du mouvement sioniste, a été porté par des figures comme David Ben Gourion et Berl Katznelson en acceptant des frontières limitées dans le however d’assurer une reconnaissance internationale. Il repose sur des idéaux marxistes et collectivistes, visant à établir une société juive égalitaire et coopérative, centrée sur le travail agricole et industriel dans le territoire de la Palestine mandataire.
- Priorité au pragmatisme : Le sionisme socialiste ne cherchait pas à établir un État basé sur des frontières bibliques, mais sur des réalités politiques et économiques.
- Éloignement de la faith : Il était résolument laïque, voire anticlérical, et considérait la faith comme un impediment au progrès social.
- Frontières limitées : Les sionistes socialistes cherchaient des frontières viables et acceptées par la communauté internationale, en privilégiant les zones stratégiques pour la sécurité et l’agriculture.
Le sionisme socialiste n’a jamais revendiqué les frontières du Grand Israël telles que décrites dans la Torah. Pour ses dirigeants, l’État juif devait être limité à un territoire gérable, correspondant aux nécessités économiques et aux compromis politiques. Les frontières bibliques étaient considérées comme idéologiques et irréalistes.
À l’opposé, le sionisme révisionniste, dirigé par Vladimir Jabotinsky, portait une imaginative and prescient idéologique plus giant, considérant les frontières bibliques comme un objectif politique légitime. Cette idéologie, souvent qualifiée de messianique, s’oppose au pragmatisme laïc de Herzl et Ben Gourion. Elle prône une souveraineté totale sur les terres bibliques, y compris la Cisjordanie et d’autres territoires voisins, perçus comme des composantes indispensables d’un projet nationwide juif complet. Il considère la création de l’État d’Israël non seulement comme un projet politique, mais comme une étape dans l’accomplissement des promesses divines faites au peuple juif, notamment celles concernant la « Terre promise ».
- Fondation théologique : Le sionisme messianique s’appuie sur des textes bibliques, notamment Genèse 15:18-21, pour justifier la souveraineté israélienne sur un territoire allant du Nil à l’Euphrate.
- Objectif territorial élargi : Contrairement au sionisme socialiste, il ne se limite pas à la Palestine mandataire. Il revendique la Cisjordanie (Judée-Samarie), le plateau du Golan, Gaza, et parfois des territoires en Jordanie, Syrie, Irak, le Liban, une partie de la Turquie et Égypte.
- Growth comme impératif religieux : L’établissement d’un contrôle sur ces terres est perçu comme une étape nécessaire pour l’avènement messianique.
Le fossé entre ces deux visions demeure aujourd’hui, avec une montée en puissance des courants religieux et nationalistes qui s’éloignent du pragmatisme fondateur pour s’aligner sur une perspective messianique.
Les acteurs prônant le « Grand Israël »
Les mouvements religieux messianiques
Certains groupes religieux, notamment issus du courant sioniste religieux, jouent un rôle moteur dans la promotion de l’idée du « Grand Israël ». Gush Emunim (Bloc des Fidèles), fondé dans les années 1970, milite pour la colonisation de la Cisjordanie (appelée Judée-Samarie dans la custom juive) en tant que devoir divin. Bien que ce mouvement ait perdu en affect institutionnelle, son idéologie proceed de façonner la politique de colonisation israélienne. Par ailleurs, des courants comme Chabad-Loubavitch, bien que moins politisés, soutiennent également cette imaginative and prescient dans une logique d’accomplissement des promesses bibliques.
Les partis politiques ultranationalistes
La montée de l’extrême droite en Israël a donné un nouvel élan aux revendications territoriales. Non secular Zionism, dirigé par Bezalel Smotrich, et Otzma Yehudit (Drive Juive), dirigé par Itamar Ben Gvir, appellent ouvertement à l’annexion totale de la Cisjordanie et rejettent toute resolution à deux États. Ces partis prônent également une réoccupation de Gaza et, dans certains cas, évoquent la possibilité d’une souveraineté sur des régions frontalières comme le sud du Liban.
Les groupes militant pour la colonisation de la Syrie, de la Jordanie, de l’Irak et de l’Égypte
Les revendications territoriales s’étendent parfois au-delà des frontières israéliennes actuelles, soutenues par des groupes spécifiques :
- Gush Emunim, bien que principalement focalisé sur la Cisjordanie, a historiquement défendu l’idée que les terres bibliques devaient être réunies sous souveraineté juive, y compris des events de la Syrie et de la Jordanie.
- Chabad-Loubavitch, dans ses interprétations religieuses, soutient l’idée que des territoires jusqu’au Nil et à l’Euphrate doivent être inclus dans le Grand Israël.
- Otzma Yehudit et Non secular Zionism, bien que concentrés sur des objectifs politiques actuels comme la Cisjordanie, comptent parmi leurs membres des individus qui soutiennent l’enlargement vers la Jordanie et la Syrie.
- Hilltop Youth, connus pour leurs installations illégales en Cisjordanie, partagent une imaginative and prescient messianique impliquant une souveraineté sur des events de la Jordanie et de la Syrie.
Ces revendications, bien que minoritaires et symboliques, sont régulièrement évoquées dans les discours nationalistes ou religieux.
Les territoires revendiqués : ambitions et enjeux
La Cisjordanie
La Cisjordanie est perçue comme le cœur biblique d’Israël par les courants messianiques. Avec plus de 700 000 colons israéliens y vivant actuellement, le territoire est fragmenté par des colonies, des routes réservées et des check-points, rendant toute resolution à deux États presque irréalisable. Les revendications sur cette région sont largement soutenues par les partis religieux et nationalistes.
Gaza
Bien qu’évacué en 2005, Gaza reste un objectif stratégique pour certains mouvements, qui appellent à sa réoccupation pour des raisons sécuritaires et idéologiques. Otzma Yehudit plaide activement pour cette possibility, mettant en avant l’significance biblique de cette région.
Le plateau du Golan
Annexé en 1981, le plateau du Golan est stratégique pour Israël en raison de ses ressources en eau et de sa place dominante sur le plan militaire. En 2019, l’administration Trump a reconnu la souveraineté israélienne sur ce territoire, renforçant les ambitions expansionnistes israéliennes.
Le sud du Liban
Certaines interprétations bibliques incluent le fleuve Litani comme frontière nord d’Israël. Bien que ces revendications ne soient pas officiellement exprimées, elles alimentent des discours religieux et stratégiques, en particulier face à la présence du Hezbollah dans cette région.
La Jordanie et l’Irak
Dans les cercles ultranationalistes, des events de la Jordanie et de l’Irak sont également perçues comme appartenant à la « Terre promise ». Ces revendications, bien que marginales, illustrent la portée potentielle des ambitions expansionnistes.
L’Égypte
Les revendications sur l’Égypte sont moins fréquentes, mais certains extrémistes citent des passages bibliques pour justifier un contrôle stratégique du Sinaï, voire une souveraineté jusqu’au Nil.
L’affaiblissement des États arabes : un contexte favorable
Les guerres civiles en Syrie et en Irak ont affaibli ces deux États, autrefois des piliers du nationalisme arabe. En Syrie, la guerre civile a permis à Israël de renforcer son contrôle sur le plateau du Golan et d’intensifier ses frappes contre des positions iraniennes et du Hezbollah. En Irak, les divisions internes exacerbées par l’État islamique ont affaibli l’autorité centrale, rendant le pays incapable de jouer un rôle régional significatif.
Les Accords d’Abraham, signés en 2020 entre Israël et plusieurs pays arabes (Émirats arabes unis, Bahreïn, Maroc et Soudan), illustrent un réalignement stratégique. Ces partenariats économiques et sécuritaires isolent davantage les adversaires d’Israël, comme l’Iran et le Hezbollah, tout en renforçant son statut de puissance régionale.
L’affect des suppose tanks américains dans la redéfinition du Moyen-Orient
Des suppose tanks influents comme la Heritage Basis et l’American Enterprise Institute participent activement à la conceptualisation d’un nouvel ordre au Moyen-Orient. Ils promeuvent la fragmentation des États arabes pour limiter leur capacité à s’opposer à Israël. Leur stratégie repose également sur la redéfinition des frontières au-delà des frontières israéliennes actuelles pour refléter les réalités ethniques et confessionnelles, tout en positionnant Israël comme un pilier de stabilité face à l’Iran.
Pour eux, l’enlargement territoriale israélienne est justifiée non par des considérations religieuses, mais par des impératifs sécuritaires et géopolitiques. Ces suppose tanks ont influencé des décisions clés, telles que la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël et la souveraineté sur le plateau du Golan, sous l’administration Trump.
Les évangélistes américains, de leur côté, perçoivent Israël comme un acteur central dans leur propre eschatologie chrétienne. Selon leur croyance, le retour des Juifs sur leurs terres bibliques est une situation préalable au second avènement du Christ. Cette perspective pousse les évangéliques à soutenir Israël de manière inconditionnelle, y compris ses politiques de colonisation et d’enlargement territoriale. Des organisations évangéliques financent directement des colonies en Cisjordanie, tandis que des figures politiques influentes, comme l’ancien vice-président américain Mike Pence, défendent des politiques pro-israéliennes basées sur ces croyances religieuses.
Malgré leurs motivations distinctes, ces acteurs convergent dans leur opposition à une resolution à deux États et leur soutien à une annexion de la Cisjordanie. Ce soutien s’est concrétisé par des politiques américaines pro-israéliennes, comme le transfert de l’ambassade américaine à Jérusalem en 2018. Cependant, des tensions subsistent au sein de cette alliance. Les évangéliques, par exemple, envisagent la conversion des Juifs au christianisme comme un objectif last, une imaginative and prescient incompatible avec les aspirations des sionistes messianiques.
Cette coalition a redéfini les équilibres au Moyen-Orient, en renforçant la place d’Israël tout en rendant inconceivable toute résolution négociée du conflit israélo-palestinien. Si leurs motivations diffèrent, leur alliance proceed de façonner la géopolitique régionale, comme à promouvoir un nouveau Moyen-Orient avec des pays arabes morcelés, souvent au détriment des Palestiniens, voire même des autres habitants de la région et des views de paix, favorisant ainsi un appui aux partisans d’un Grand Israël du Nil jusqu’à l’Euphrate.
Références
[^1^] ONU, Résolutions sur les territoires occupés, 1967-2023.
[^2^] Déclaration de Donald Trump sur le plateau du Golan, 2019.
[^3^] Heritage Basis, « A New Technique for the Center East », 2017.
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