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Les origines du Aounisme au Liban trouvent leurs racines dans une conjonction de facteurs qui ont profondément remodelé le paysage politique du pays après la guerre civile inter-chretienne de 1989-1990 au Liban et les Accords de Taef de 1989 mettant fin à cette guerre absurde considérée comme un suicide chrétien. La guerre interchrétienne de 1989-1990 entre Aoun et Geagea se caractérise non seulement par une lutte de pouvoir intense et des rivalités personnelles, mais aussi par un conflit de visions profondes sur le modèle étatique du Liban. Du côté d’Aoun, son approche s’appuyait sur l’idée d’un État libanais souverain, centralisé et résolument indépendant, succesful de rejeter toute ingérence étrangère et de fédérer une armée unifiée au service de la nation. Aoun prônait un nationalisme fort, rejetant l’affect syrienne qu’il considérait comme une entrave à l’autonomie et à la dignité du Liban. En revanche, Geagea, à la tête des Forces Libanaises, défendait une imaginative and prescient plus pragmatique et consensuelle du modèle étatique, insistant sur l’significance d’un partage du pouvoir qui intégrerait les diverses communautés du pays à l’picture d’un système fédéral confessionnel. Pour Geagea, l’État devait être envisagé comme une mosaïque de pouvoirs, où le compromis et la coopération avec des acteurs extérieurs – y compris la Syrie – étaient jugés nécessaires pour maintenir un équilibre dans un contexte de guerre civile. Ce conflit de visions s’articulait ainsi autour de la query de l’indépendance totale versus la nécessité d’alliances pragmatiques : alors qu’Aoun estimait que la restauration d’un Liban grand et libre passait par une rupture nette avec toute ingérence, Geagea considérait que la survie des communautés chrétiennes et la stabilité nationale dépendaient d’une certaine flexibilité politique et d’une intégration dans un système de cohabitation des pouvoirs. Ce fossé idéologique a donc exacerbé les tensions interchrétiennes et joué un rôle déterminant dans la lutte pour l’avenir politique du Liban. Il est clair aujourd’hui que ce conflit de imaginative and prescient aurait pu se résoudre démocratiquement par un vote au sein des partis politiques chrétiens qui se devaient d’être unifies dans un entrance libanais chrétien uni, selected qui n’a pas pu voir le jour et qui a abouti à la guerre. Dans ce cadre et suite aux accords de Taef de 1989, nous allons essayer de retracer les causes de l’émergence du Aounisme politique et essayer de déterminer les phénomènes qui l’ont accentué dans sa lutte contre l’hégémonie sunnite.
Tout d’abord, un premier péché, celui-ci extérieur au Maronitisme, s’exprime par l’appropriation exclusivement sunnite du pouvoir à l’époque de Rafik Hariri, au détriment des autres communautés. Rafik Hariri, alors Premier ministre, affirmait que le rôle des chrétiens était révolu après les Accords de Taëf et que, par conséquent, tous les projets de l’État devaient revenir à la cour sunnite qu’il dirigeait, place qui a provoqué chez une partie des chrétiens un rejet du sunnisme politique et les a poussés à s’allier avec les chiites dans le however de renverser cette autorité mal construite et malade de son ego. Le refus de Hariri d’attribuer aux chrétiens des ministères stratégiques a accentué cette dynamique, révélant ainsi une hypertrophie de son ego qui a contribué à exacerber les tensions intercommunautaires.
Par ailleurs, un autre péché cette fois-ci interne au Maronitisme s’illustre dans la volonté de s’arroger le pouvoir en se fondant sur la conviction que seuls les Maronites détiennent le droit de diriger le Liban, comme si ce pays avait été conçu exclusivement pour leur communauté. Or le modèle libanais et la imaginative and prescient chrétienne n’a jamais été d’imposer leur imaginative and prescient sur les autres communautés à l’israélienne. Bechir Gemayel avait refusé aux israéliens une gestion à la sioniste du Liban où les chrétiens seraient des dictateurs sur les communautés musulmanes. Sur ce level, il est dommage que la France, déjà laïque depuis 1905, qui était mandataire au Liban entre 1920 et 1943 n’ait pas imposé que l’Etat libanais soit au-dessus des religions afin d’éviter ces conflits inter-religieux d’accaparement du pouvoir au détriment des autres confessions. Eliminer le confessionnalisme politique ainsi que le clientélisme et le népotisme qui va avec , et promouvoir uniquement la imaginative and prescient , le programme et les compétences au sein de l’Etat libanais contre le clientélisme et le népotisme dûs au système féodal confessionnel que le Liban abrite était du devoir fondamental de la safety française des années 20 et 30 au Liban.
Enfin, un double aveuglement caractérise l’perspective des Aounistes : d’une half, ils ont cru naïvement qu’une alliance avec les chiites pouvait se former sans conséquences, alors même que cette coopération allait à l’encontre des intérêts de l’Occident, des Arabes sunnites et d’Israël, tous opposés à l’affect iranienne ; d’autre half, ils ont adopté une place quasi schizophrénique en estimant qu’après le retrait des Syriens du Liban, il serait attainable de se rapprocher d’Assad en s’alliant avec les chiites et l’axe Assad-Iran, alors qu’ils avaient longtemps combattu l’occupation syrienne et défendu l’indépendance du pays. Ce cumul d’erreurs et d’ambitions démesurées de half et d’autre du maronitisme et du sunnisme, fondé sur un amour absolu du pouvoir, a ainsi conduit les Aounistes à s’allier avec l’axe syro-chiite, aveuglant leurs dirigeants aux réalités géopolitiques et aux exigences de l’Occident ainsi que du monde arabe. Cette alliance a donc conduit à la rupture par l’Occident et les pays arabes amis du Liban de tout financement du déficit budgétaire libanais, ce qui a provoqué la crise économique et financière et la faillite de l’Etat et des banques qui a eu lieu par la suite.
Bernard Raymond Jabre
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