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Les tensions confessionnelles à Tripoli et Saïda trouvent leurs racines dans une histoire marquée par des divisions religieuses et ethniques profondes. Tripoli, dominée par une inhabitants sunnite, a souvent été considérée comme un bastion marginalisé dans le système politique libanais. À Saïda, la coexistence entre sunnites, chrétiens et chiites est régulièrement mise à l’épreuve, notamment en raison des rivalités politiques et des différends liés à la présence palestinienne dans la région. Selon le journal Al Akhbar (30 décembre 2024), ces tensions sont exacerbées par des discours politiques polarisants et un environnement socio-économique dégradé.
Origines des tensions à Tripoli et Saïda
Influences régionales et locales
À Tripoli, Advert Diyar (30 décembre 2024) rapporte que les tensions actuelles sont alimentées par des rivalités régionales entre sunnites soutenus par l’Arabie saoudite et les factions chiites influencées par l’Iran. Cette dynamique se traduit par des affrontements sporadiques entre groupes armés, notamment dans les quartiers populaires de Bab al-Tabbaneh et Jabal Mohsen. À Saïda, la présence d’acteurs armés palestiniens dans les camps de réfugiés, comme celui de Ein el-Hilweh, contribue à une instabilité chronique. Ces tensions s’exacerbent lors des affrontements entre factions internes, comme le souligne Al Liwa’ (30 décembre 2024).
Conséquences de la crise économique
La crise économique actuelle aggrave les inégalités sociales et alimente les ressentiments confessionnels. Selon Nahar(30 décembre 2024), plus de 60 % de la inhabitants de Tripoli vit sous le seuil de pauvreté. Cette scenario crée un terreau fertile pour les affrontements communautaires, manipulés par des politiciens cherchant à mobiliser leurs bases confessionnelles. À Saïda, la détérioration des infrastructures publiques et le chômage croissant accentuent les tensions, particulièrement dans les zones périphériques où l’accès aux providers est limité.
Manifestations récentes et escalade des tensions
En décembre 2024, des affrontements violents ont éclaté à Tripoli et Saïda, opposant des milices locales. Selon Al Sharq Al Awsat (30 décembre 2024), ces événements ont été déclenchés par des discours incendiaires de responsables politiques appelant à une mobilisation confessionnelle. Les manifestants ont ciblé des bâtiments publics et des infrastructures symboliques, mettant en évidence l’absence de dialogue inclusif pour apaiser les tensions.
Les défis de la coexistence confessionnelle
Fragmentation politique et méfiance institutionnelle
Le système politique libanais, basé sur une répartition confessionnelle des pouvoirs, limite la capacité de l’État à instaurer une politique unifiée pour apaiser les tensions. Selon Al Joumhouriyat (30 décembre 2024), les divisions internes au sein du gouvernement se traduisent par un immobilisme face aux crises locales. À Tripoli, les habitants expriment une méfiance croissante envers les forces de sécurité, perçues comme partiales dans leurs interventions.
Influences extérieures et absence de consensus
À Saïda, l’affect croissante du Hezbollah, soutenu par l’Iran, alimente la notion d’une domination chiite au détriment des sunnites, comme le rapporte El Sharq (30 décembre 2024). En parallèle, des acteurs internationaux, tels que l’Arabie saoudite, soutiennent certaines factions sunnites, compliquant davantage la scenario. Cette dualité renforce les divisions locales et empêche toute initiative nationale de réconciliation.
Views et options possibles
Initiatives locales
Des efforts ont été lancés par les municipalités de Tripoli et Saïda pour réduire les tensions. Selon Al Bina’ (30 décembre 2024), des projets communautaires, financés par des ONG locales et internationales, visent à créer des espaces de dialogue interconfessionnel et à promouvoir des activités économiques inclusives. Ces initiatives, bien qu’encourageantes, restent limitées par un manque de ressources et d’engagement étatique.
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