La Center East Airways (MEA), compagnie aérienne nationale du Liban, se retrouve une nouvelle fois au centre d’un scandale, cette fois lié à son service de restauration à bord et à un prix récemment attribué par Cash Grocery store, une société de crédit. Ce prix, plaçant la MEA en troisième place pour la qualité de ses repas en vol, a été largement relayé par des médias proches de Riad Salamé, ancien gouverneur de la Banque du Liban (BdL). Toutefois, cette reconnaissance soulève de sérieuses interrogations quant à sa légitimité, rappelant d’autres distinctions controversées reçues par Salamé lui-même.
Un prix douteux pour un service controversé
Selon les informations disponibles, Cash Grocery store, une société spécialisée dans la comparaison de produits financiers tels que les crédits et assurances, a décerné ce prix à la MEA pour ses repas à bord. Ce classement est d’autant plus surprenant que Cash Grocery store n’a aucune experience reconnue dans la restauration aérienne, soulevant des questions sur l’objectivité et la transparence de cette évaluation. Le fait que ce prix ait été largement diffusé par des médias liés à Mohammad El-Hout, PDG de la MEA sans fact-checking, ajoute à la suspicion générale.
Les critiques notent également que la MEA est largement absente d’autres classements plus réputés, comme ceux de Skytrax, où elle ne determine pas parmi les meilleures compagnies aériennes pour la restauration à bord, que ce soit en classe économique ou en classe affaires. Les avis favorables sur Cash Grocery store semblent donc être le résultat d’une manipulation des évaluations.
Des soupçons de manipulation des évaluations en ligne
Un autre facet troublant de cette affaire est la présence d’avis douteux sur Cash Grocery store, certains venant de comptes liés à des employés de la MEA ou à des proches de la path. Des comptes appartenant à des proches de Mohammad El-Hout, comme son gendre, qui possède une société de médias travaillant exclusivement avec la MEA, sont mis en trigger.
Lorsque ces avis suspects ont été écartés, la word globale de la MEA a chuté drastiquement, la rétrogradant de la 3e place à la 74e dans les classements internationaux pour la qualité des repas à bord, indiquent des personnes qui ont refait les calculs. Cette chute met en lumière la manipulation des données initiales, destinée à améliorer artificiellement l’picture de la compagnie.
La query de la qualité des providers à bord
Au-delà de ce prix controversé, la qualité réelle des repas servis par la MEA fait l’objet de critiques depuis plusieurs années. Plusieurs passagers ont signalé des cas d’intoxication alimentaire après avoir consommé les repas fournis par LBC Catering, une filiale de la MEA. Ces incidents soulèvent des questions sur la gestion de la filiale et sur la sécurité alimentaire à bord.
Des rumeurs circulent également selon lesquelles une forme d’assurance santé serait proposée aux passagers ayant subi une intoxication alimentaire à bord, leur permettant de couvrir leurs frais médicaux en échange d’une prime supplémentaire. Ces pratiques ajoutent à l’impression que la path de la MEA cherche à minimiser les critiques tout en tirant parti des défaillances du système.
Des liens étroits entre la MEA, la Banque du Liban, et Riad Salamé
La MEA, détenue à 99 % par la Banque du Liban, dépend directement de cette dernière pour son financement. Sous la gouvernance de Riad Salamé, la BdL a joué un rôle central dans le soutien financier de la compagnie, bien que cela ait souvent suscité des suspicions de collusion. Mohammad El-Hout, en tant que PDG de la MEA, entretient depuis des décennies des liens étroits avec Salamé. Ensemble, ils ont pris de nombreuses décisions stratégiques qui ont influencé la gestion de la compagnie.
Cette relation entre la MEA et la BdL a souvent été critiquée pour son manque de transparence, notamment dans le contexte de la crise financière actuelle du Liban. Le soutien financier continu de la BdL à la MEA, malgré les nombreux scandales, renforce les soupçons de favoritisme et d’utilisation imprudente des fonds publics.
Du déjà-vu avec les prix reçus par Riad Salamé et ses proches
Le cas de la MEA n’est pas isolé. Riad Salamé lui-même a été la cible de plusieurs controverses concernant les prix et distinctions qu’il a reçus au fil des ans. Salamé, longtemps considéré comme un « architecte » de la stabilité financière libanaise avant la crise, a été récompensé par plusieurs establishments financières internationales, telles que Euromoney, qui l’avait nommé « Meilleur gouverneur de banque centrale » à plusieurs reprises. Cependant, ces prix ont rapidement été remis en query lorsque les défaillances du système financier libanais sont devenues apparentes.
Il est apparu que plusieurs de ces prix ont été décernés dans des circonstances floues, souvent relayés par des médias acquis à sa trigger, sans réelle évaluation de ses performances. De plus, certains membres de son entourage proche, impliqués dans des sociétés liées à la BdL, ont également reçu des distinctions qui paraissent aujourd’hui tout aussi suspectes, étant donné les accusations de corruption et de mauvaise gestion qui entourent Salamé et son équipe.
Cette affaire autour de la MEA et de son prix pour la qualité des repas à bord dépasse le easy cadre d’une distinction suspecte. Elle révèle des dysfonctionnements plus profonds, alimentés par des relations étroites entre la compagnie, la Banque du Liban, et ses dirigeants, notamment Riad Salamé. Les prix et distinctions reçus de manière tout aussi controversée par Salamé et ses proches ajoutent encore une couche de suspicion à cette affaire, dans un contexte où la transparence et la responsabilité font cruellement défaut.