L’agriculture a toujours occupé une place essentielle dans l’économie libanaise, particulièrement dans les régions rurales. Traditionnellement, ce secteur a été dominé par les hommes, mais ces dernières années, les femmes libanaises ont pris une place de plus en plus importante dans ce domaine, surtout en réponse à la crise économique qui a durement frappé le pays. Aujourd’hui, elles sont devenues un maillon essentiel de la chaîne agricole, que ce soit dans la manufacturing, la gestion des exploitations ou l’innovation dans les pratiques durables. Cet article discover leur rôle croissant et les défis qu’elles rencontrent au quotidien.
Un secteur en mutation
La crise économique qui sévit au Liban depuis 2019 a profondément affecté le secteur agricole. Avec la chute du pouvoir d’achat et la dévaluation de la monnaie, de nombreuses familles ont été contraintes de se tourner vers l’agriculture pour subvenir à leurs besoins. Cette transition a entraîné une féminisation accrue du secteur, les femmes devenant non seulement des travailleuses mais aussi des gestionnaires d’exploitations agricoles.
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Dans des régions comme la Bekaa, le Akkar ou encore le Sud-Liban, les femmes sont souvent à la tête des exploitations agricoles familiales, parfois en l’absence de leurs maris ou frères qui ont émigré ou cherchent des emplois en ville. Elles prennent en cost la plantation, la récolte, la vente des produits, et même la gestion financière. Cela leur confère un rôle économique central, bien que souvent invisibilisé dans les statistiques et les discussions sur l’agriculture.
Les coopératives féminines : un modèle de résilience
Face à ces défis, de nombreuses femmes se sont tournées vers des coopératives agricoles. Ces coopératives permettent de mutualiser les ressources, de partager des strategies agricoles, et surtout, de se soutenir mutuellement dans un environnement économique difficile. Des coopératives comme celle d’Al Khiara, qui regroupe des femmes agricultrices de la Bekaa, montrent que le travail collectif peut être une resolution efficace pour améliorer les circumstances de vie et de travail des agricultrices.
Les coopératives offrent également une plateforme pour innover. Certaines femmes se spécialisent dans la manufacturing de produits biologiques, tandis que d’autres expérimentent des méthodes de permaculture ou de compostage. Ces initiatives permettent non seulement de répondre à une demande croissante pour des produits sains et écologiques, mais aussi de préserver l’environnement.
Le rôle des femmes dans la sécurité alimentaire
Avec la crise économique, la query de la sécurité alimentaire est devenue cruciale au Liban. Les femmes jouent un rôle central dans ce domaine en contribuant à l’autosuffisance alimentaire de leurs familles et de leurs communautés. En produisant des légumes, des céréales, et en s’occupant de petits élevages, elles permettent à de nombreuses familles de survivre dans un contexte de pénurie et de hausse des prix.
En parallèle, certaines femmes ont aussi transformé leur manufacturing agricole en petites entreprises. Elles transforment les produits agricoles en confitures, conserves, fromages, ou encore en produits artisanaux vendus sur les marchés locaux. Cela permet de générer des revenus supplémentaires et de dynamiser l’économie locale.
Les défis rencontrés par les femmes agricultrices
Bien que les femmes jouent un rôle de plus en plus vital dans l’agriculture libanaise, elles se heurtent à de nombreux obstacles. Le premier est d’ordre financier. L’accès au crédit pour les agricultrices est extrêmement limité, en raison de l’absence de garanties foncières, automobile dans de nombreuses familles, les terres agricoles sont au nom des hommes. Cela limite leur capacité à investir dans des équipements modernes ou à diversifier leur manufacturing. En outre, les banques libanaises, en proie à une crise de liquidité, n’offrent plus de prêts abordables pour le secteur agricole.
Le deuxième défi est lié aux circumstances de travail. Les femmes agricultrices travaillent souvent dans des circumstances difficiles, avec peu ou pas de soutien method. Elles sont responsables non seulement du travail aux champs, mais aussi des tâches domestiques et familiales, créant une double cost de travail. Ce cumul des rôles a un affect direct sur leur santé physique et mentale.
Enfin, les inégalités de style sont toujours présentes dans les zones rurales. Les femmes agricultrices ne bénéficient pas du même accès à la formation et à l’data que leurs homologues masculins. Les classes de formation sur les nouvelles strategies agricoles ou les méthodes de gestion sturdy des terres sont souvent dominées par des hommes, et les femmes sont sous-représentées dans les cases de décision au niveau native et nationwide.
Des exemples de réussite et d’innovation
Malgré ces défis, certaines femmes ont réussi à s’imposer comme des figures clés de l’agriculture libanaise. Leurs histoires inspirantes montrent que, avec de la résilience et un esprit d’innovation, il est doable de surmonter les difficultés et de prospérer dans un environnement économique difficile.
Prenons l’exemple de la coopérative féminine de Qaa, dans la Békaa, qui regroupe des dizaines de femmes spécialisées dans la tradition de légumes bio. Grâce à une formation en permaculture et à un soutien d’ONG internationales, ces femmes ont réussi à développer une agriculture respectueuse de l’environnement, tout en augmentant leurs rendements et leurs revenus. Elles commercialisent désormais leurs produits sur les marchés locaux, mais aussi dans des épiceries bio de Beyrouth, où la demande pour des produits sains et locaux est en forte croissance.
D’autres initiatives comme le projet « Ladies Farmers Initiative » soutiennent la création de petites entreprises agroalimentaires dirigées par des femmes. Ces projets permettent aux agricultrices de transformer leurs produits (comme les tomates, les olives ou les fruits) en conserves ou en produits dérivés, générant ainsi des sources de revenus supplémentaires. En adoptant une approche entrepreneuriale, ces femmes parviennent à diversifier leur activité et à accéder à de nouveaux marchés.
Le rôle des organisations locales et internationales
Les ONG et les organisations internationales jouent un rôle essential dans le soutien aux femmes agricultrices au Liban. Des programmes de formation, des subventions et des outils de microcrédit sont mis en place pour encourager l’entrepreneuriat féminin dans les zones rurales. Par exemple, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) a mis en œuvre des projets spécifiques pour les agricultrices, leur offrant un accès à des semences de qualité, des strategies agricoles durables et des formations sur la gestion de l’eau.
Les initiatives locales, comme celles menées par des associations rurales libanaises, sont également essentielles. Ces associations apportent un soutien direct aux agricultrices en les aidant à s’organiser en coopératives, en facilitant l’accès aux marchés et en renforçant leur visibilité dans le secteur agricole. Les femmes agricultrices deviennent ainsi des acteurs essentiels du développement rural et de la lutte contre l’insécurité alimentaire.
Views d’avenir : renforcer l’autonomie des femmes dans l’agriculture
Pour que les femmes puissent continuer à jouer un rôle central dans l’agriculture libanaise, il est essentiel de leur offrir un meilleur accès aux ressources financières et aux infrastructures agricoles. Cela implique de réformer les lois foncières afin de garantir aux femmes les mêmes droits que les hommes en matière de propriété et de crédit. En outre, des politiques nationales devraient être mises en place pour promouvoir l’entrepreneuriat féminin dans l’agriculture, avec un accent particulier sur la formation et l’innovation.
Le développement de l’agriculture sturdy, en particulier à travers des strategies comme l’agroécologie ou la permaculture, pourrait également offrir de nouvelles opportunités aux femmes agricultrices. Ces pratiques permettent de réduire les coûts, de préserver les ressources naturelles et d’augmenter les rendements, tout en respectant l’environnement.
Enfin, il est essential de sensibiliser les communautés rurales aux questions d’égalité des sexes et de donner aux femmes une voix plus forte dans les processus décisionnels, que ce soit au niveau native ou nationwide.