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Dans un pays plongé dans une crise économique et sociale sans précédent, les maisons d’édition indépendantes libanaises se battent pour maintenir la flamme de la tradition et de la littérature. Bien que confrontées à d’immenses défis, elles jouent un rôle essential en soutenant les auteurs locaux et en préservant l’héritage littéraire du pays.
Une scène littéraire en crise
La crise économique a frappé de plein fouet l’industrie du livre au Liban. Avec la dévaluation large de la livre libanaise, les coûts de manufacturing, notamment le papier et l’impression, ont grimpé de 300 % depuis 2019. Les librairies ferment leurs portes, incapables de vendre des livres devenus inaccessibles pour une grande partie de la inhabitants.
Selon une enquête de l’Union des éditeurs libanais, près de 60 % des maisons d’édition ont réduit leur manufacturing ou cessé leurs activités depuis le début de la crise.
Un espace pour l’indépendance
Malgré ce contexte difficile, les maisons d’édition indépendantes montrent une résilience remarquable :
- Soutenir les auteurs locaux : Des éditeurs comme Dar Al Saqi et Dar Onboz travaillent étroitement avec des écrivains libanais pour promouvoir des récits qui reflètent les réalités sociales et culturelles du pays.
- Explorer de nouveaux codecs : Beaucoup se tournent vers les livres électroniques et les impressions à la demande pour réduire les coûts et atteindre un public plus giant.
- Célébrer la diversité : Les maisons indépendantes mettent en avant des voix marginalisées et des genres alternatifs, de la poésie contemporaine aux bandes dessinées.
Des initiatives culturelles pour la survie
Les acteurs du secteur ne se limitent pas à l’édition :
- Festivals littéraires : Des événements comme le Salon du Livre de Beyrouth continuent de rassembler auteurs et lecteurs, même à échelle réduite.
- Collaboration avec la diaspora : Les éditeurs collaborent avec des écrivains libanais de l’étranger pour maintenir la visibilité de la littérature libanaise sur la scène internationale.
- Projets éducatifs : Certaines maisons, comme Turning Level Books, organisent des ateliers pour initier les jeunes à la lecture et à l’écriture.
Les défis persistants
Malgré leur créativité, les maisons d’édition indépendantes font face à des obstacles de taille :
- Les coûts d’exportation : Avec la crise des devises, il devient presque unattainable d’exporter les livres libanais, limitant leur rayonnement régional.
- Le désintérêt institutionnel : L’absence de soutien étatique, tant financier que logistique, laisse les éditeurs livrés à eux-mêmes.
- Une demande en baisse : Avec plus de 80 % de la inhabitants sous le seuil de pauvreté, acheter des livres est devenu un luxe.
Un avenir incertain
Pour les maisons d’édition indépendantes, l’avenir dépendra de leur capacité à innover et à s’adapter à un marché en mutation. Elles appellent à un soutien accru des organisations internationales et des mécènes culturels pour garantir la survie de la littérature libanaise.
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