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La nuit dernière, un affrontement armé dans le quartier de Karm al-Zeitoun à Achrafieh a coûté la vie à Roland Murr, responsable native des Forces Libanaises (FL). Selon des sources médiatiques, l’incident a opposé les Forces Libanaises au groupe chrétien extrémiste « Troopers of God », connu pour ses positions radicales et ses actions violentes dans la région.
À la suite de cet affrontement, l’armée libanaise a été déployée dans le secteur pour rétablir l’ordre et poursuivre les responsables de cette escalade meurtrière. Cependant, cet incident met en lumière des tensions sous-jacentes au sein de la communauté chrétienne libanaise, exacerbées par l’affect croissante de groupes armés non étatiques.
Réactions politiques : un appel à l’motion
La mort de Roland Murr a suscité de vives réactions parmi les responsables des Forces Libanaises. Pierre Bou Assi, député des FL, a interpellé le Premier ministre par intérim, Najib Mikati, sur son inaction face à la prolifération de groupes armés dans la région. Dans un message publié sur la plateforme X (anciennement Twitter), il a déclaré :
« Un voyou avec de l’argent a des partisans armés et menace la vie des gens. Monsieur le Premier ministre, qu’entendez-vous faire exactement ? »
Cette déclaration vise indirectement Antoun Sehnaoui, président de la banque SGBL, accusé par plusieurs sources d’être le principal soutien financier des « Troopers of God ».
Par ailleurs, Richard Kouyoumjian, responsable des relations étrangères des FL, a fermement condamné l’utilisation de la faith comme couverture pour des actions criminelles :
« Nous rejetons les armes illégales, peu importe à qui elles appartiennent, et nous refusons que le nom de Dieu soit exploité par des voyous et des meurtriers. »
Il a également exhorté les autorités judiciaires et sécuritaires à agir rapidement contre le groupe pour éviter de nouvelles tensions dans le quartier.
Qui sont les « Troopers of God » ?
Le groupe « Troopers of God », composé d’environ 150 membres, est basé principalement à Achrafieh. Bien que se réclamant de la foi chrétienne, ses membres sont connus pour leur radicalisme religieux et leur opposition violente à plusieurs communautés, notamment la communauté LGBTQ+.
Le groupe a fait sa première apparition publique en juin 2022, lorsqu’il a détruit une affiche installée à Sassine Sq. arborant un drapeau arc-en-ciel dans le cadre de la Beirut Satisfaction. Depuis, ils se sont illustrés par des actions violentes contre des bars et des associations LGBTQ, tout en menant des campagnes de propagande fondées sur une interprétation extrémiste du christianisme. Leur chef, Joseph Mansour, affirme :
« Nous sommes les enfants de Jésus, et nous suivons uniquement la parole de l’Évangile. »
Les tensions communautaires et sécuritaires
Les « Troopers of God » se positionnent également comme défenseurs des « terres chrétiennes » contre les supposées menaces islamistes, bien qu’ils aient exprimé une solidarité ponctuelle avec le Hezbollah, notamment en faisant des dons de sang pour les victimes d’un attentat en septembre dernier. Ce paradoxe illustre les fractures idéologiques au sein des mouvements radicaux au Liban, où la faith est souvent utilisée pour justifier des actions violentes.
Le groupe nie toute affiliation avec des partis politiques, mais de nombreuses accusations pointent vers des financements occultes et des liens indirects avec des personnalités influentes. Cette scenario reflète une réalité complexe où des intérêts financiers et idéologiques se mêlent dans un contexte de faiblesse étatique.
Une menace pour la stabilité locale
L’affrontement à Karm al-Zeitoun souligne une nouvelle fois l’absence de contrôle des autorités libanaises sur les groupes armés non étatiques. La prolifération de telles milices, qu’elles soient religieuses ou communautaires, représente une menace directe pour la stabilité locale, particulièrement dans des quartiers comme Achrafieh, historiquement associés à une coexistence fragile entre différentes communautés.
Les défis pour le gouvernement
Pour le gouvernement libanais, cet incident constitue un take a look at de sa capacité à rétablir l’ordre dans une période marquée par des crises économiques, politiques et sociales sans précédent. Les appels à une intervention décisive pour désarmer les « Troopers of God » risquent toutefois de se heurter à des résistances politiques et communautaires, exacerbant encore les tensions.
La query clé reste celle de l’utility de la loi et de l’autorité de l’État dans des régions où des groupes armés opèrent souvent en toute impunité. Une réponse ferme à ce kind d’incident est essentielle pour éviter que des violences similaires ne se reproduisent.
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