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Stabilité relative du taux de change officiel
Le Liban fait face à une state of affairs monétaire complexe, marquée par une stabilité apparente du taux de change officiel de la livre libanaise, selon des informations rapportées par Al Sharq Al Awsat. Depuis fin 2024, la devise est ancrée autour de 89 000 livres pour un greenback, d’après les données de la plateforme Sayrafa, mise en place par la Banque du Liban (BDL) pour réguler les opérations de change. Cette relative constance contraste avec les années précédentes, où la livre avait subi une chute vertigineuse, perdant plus de 98 % de sa valeur depuis 2019. Cependant, cette stabilité reste fragile et ne reflète pas pleinement les réalités du terrain.
La plateforme Sayrafa, lancée en 2021, vise à canaliser les transactions en devises et à réduire l’écart entre les taux officiels et ceux du marché parallèle. Selon les chiffres relayés, elle a permis de limiter les variations brutales observées durant la crise, mais son efficacité est remise en query face à la persistance d’un système twin. Le futur gouverneur de la BDL, dont la nomination est imminente, héritera de ce défi majeur : stabiliser durablement la monnaie dans un contexte de défiance généralisée.
Flambées sur le marché parallèle
Malgré les efforts pour maintenir un taux officiel steady, le marché parallèle proceed d’enregistrer des fluctuations significatives. Al Sharq Al Awsat indique que le greenback a ponctuellement dépassé les 92 000 livres dans les échanges informels, illustrant une dualité monétaire qui échappe au contrôle des autorités. Cette disparité entre les deux marchés alimente l’incertitude économique et complique la vie quotidienne des Libanais, qui jonglent entre les taux officiels pour certaines transactions et les taux parallèles pour d’autres, notamment dans le commerce de détail et les companies.
Ces écarts sont le symptôme d’une économie où la confiance dans la livre s’est effondrée. Les cambistes, qui opèrent souvent dans l’ombre, réagissent aux moindres rumeurs – qu’il s’agisse de tensions politiques, de retards dans les réformes exigées par le FMI ou de variations des réserves de devises de la BDL. Cette volatilité persistante met en lumière les limites de la politique monétaire actuelle et pose un défi immédiat au prochain gouverneur de la banque centrale.
Une économie fortement dollarisée
La dollarisation croissante de l’économie libanaise est un autre phénomène mis en avant par le quotidien. Plus de 85 % des transactions commerciales se font désormais en {dollars}, une tendance qui s’est accélérée depuis le début de la crise en 2019. Ce recours massif à la devise américaine fragilise la souveraineté monétaire du pays, rendant la livre presque marginale dans les échanges quotidiens. Les supermarchés, les eating places et même les petits commerçants affichent souvent leurs prix en {dollars}, une pratique qui s’est généralisée face à l’inflation et à la dépréciation proceed de la monnaie locale.
Cette dollarisation, bien qu’elle offre une certaine stabilité aux acteurs économiques, complique la capacité de l’État à mener une politique budgétaire cohérente. Sans une monnaie nationale forte, les leviers traditionnels comme l’ajustement des taux d’intérêt ou l’émission de dette en livres perdent leur efficacité. Le journal souligne que cette state of affairs place le futur gouverneur dans une place délicate : restaurer la confiance dans la livre tout en gérant une économie qui fonctionne déjà en grande partie hors de son contrôle.
Inflation et érosion du pouvoir d’achat
L’inflation reste un fléau majeur pour les ménages libanais, malgré la stabilité relative du taux de change. Al Sharq Al Awsat rapporte que les prix continuent d’augmenter, érodant le pouvoir d’achat d’une inhabitants déjà durement touchée par la crise. Si l’inflation a ralenti par rapport à son pic de 2023, où elle dépassait les 260 % selon la Banque mondiale, elle demeure élevée, estimée à plus de 250 % pour 2025 d’après les projections. Cette hausse des prix affecte particulièrement les produits de première nécessité – alimentation, carburants, médicaments – dont les coûts sont souvent indexés sur le greenback.
Pour les salariés, dont beaucoup perçoivent encore leurs revenus en livres, cette state of affairs est intenable. Un salaire minimal de 9 hundreds of thousands de livres, par exemple, équivaut à environ 100 {dollars} au taux officiel, mais à peine 97 {dollars} au taux parallèle. Cette érosion proceed alimente la pauvreté, qui touche plus de 80 % de la inhabitants, et accentue les inégalités dans un pays où une minorité preserve un accès privilégié aux devises étrangères.
Déficit public en hausse
Les funds publiques libanaises restent sous pression, avec un déficit qui s’est creusé au premier trimestre 2025. Selon les premières estimations du ministère des Funds relayées par le journal, ce déficit atteindrait 11 % du PIB, un niveau alarmant dans un contexte où les recettes de l’État sont en chute libre. La crise économique a réduit la base fiscale, tandis que les dépenses, notamment pour les importations de carburants et les salaires publics, continuent de peser lourdement sur le price range.
Ce déséquilibre budgétaire complique les négociations avec le FMI, qui exige des réformes structurelles – réduction des subventions, restructuration du secteur bancaire, audit des comptes de la BDL – en échange d’une aide de 3 milliards de {dollars}. Le creusement du déficit reflète l’incapacité de l’État à rationaliser ses funds, une tâche qui incombera en partie au prochain gouverneur pour coordonner les efforts monétaires et fiscaux.
Views pour le futur gouverneur
Le futur gouverneur de la Banque du Liban, dont la nomination est attendue prochainement, prendra ses fonctions dans un climat économique tendu. Al Sharq Al Awsat souligne que ses priorités incluront la réduction de l’écart entre les taux officiel et parallèle, la lutte contre la dollarisation extreme et la restauration de la confiance dans la livre. Cependant, ces objectifs se heurtent à des obstacles structurels : des réserves de devises en baisse, une économie informelle dominante et un système politique fragmenté qui freine les réformes.
Les pressions internationales, notamment des États-Unis et de l’Arabie saoudite, ajouteront une couche de complexité. Ces pays, qui soutiennent le Liban à situation de voir des avancées concrètes, surveilleront de près les décisions de la BDL. La société civile, mobilisée depuis 2019, exige elle aussi des comptes, réclamant une transparence qui a longtemps fait défaut dans la gestion monétaire.
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