L’ancien ministre des Funds du Liban, Georges Corm, s’est éteint, laissant derrière lui un héritage intellectuel et politique considérable. Corm, determine emblématique du paysage libanais, était bien plus qu’un easy homme politique. Il était un penseur, un historien, et un économiste dont les travaux ont profondément marqué la compréhension contemporaine du Moyen-Orient.
Né en 1940 à Alexandrie en Égypte, Georges Corm a toujours été un fervent défenseur de la souveraineté des États arabes et un critique avisé des ingérences étrangères dans la région. Diplômé en droit et en sciences politiques, il a su allier ses connaissances académiques à son expérience de terrain pour éclairer les complexités du monde arabe, que ce soit à travers ses nombreuses publications ou son engagement public.
Ministre des Funds entre 1998 et 2000, Corm a tenté de naviguer les eaux tumultueuses de l’économie libanaise post-guerre civile, œuvrant pour une plus grande transparence financière et une gestion rigoureuse des ressources publiques. Face à lui toutefois, le système qui a amené la crise économique au Liban n’avait cessé de lui mettre des bâtons dans les roues, l’empêchant de mettre en oeuvre les réformes nécessaires pour sauver l’économie libanaise nous menant jusqu’à l’abîme aujourd’hui.
Bien que son passage au gouvernement ait été marqué par des défis immenses, sa imaginative and prescient d’un État fort et indépendant a toujours été au cœur de son motion notamment dans son rôle académique.
Mais c’est surtout en tant qu’intellectuel que Georges Corm a marqué les esprits. Ses ouvrages, dont Le Proche-Orient éclaté et La Query religieuse au XXIe siècle, sont devenus des références incontournables pour ceux qui cherchent à comprendre les dynamiques historiques, économiques et religieuses du Moyen-Orient. Corm dénonçait avec vigueur les lectures simplistes et essentialistes de la région, appelant à une approche plus nuancée et historique.
Au-delà de ses publications, Georges Corm était aussi un enseignant passionné, transmettant son savoir à des générations d’étudiants à travers le monde. Son approche était toujours empreinte de rigueur et de respect pour la complexité des sujets abordés.
Sur le plan personnel, Georges Corm était connu pour son humilité et son engagement en faveur des causes justes gardant sa vielle voiture même quand il était ministre. Homme de convictions, il n’hésitait pas à exprimer ses opinions, même lorsqu’elles allaient à contre-courant des idées dominantes. Sa voix, toujours mesurée mais ferme, manquera cruellement dans le débat public.
En hommage à Georges Corm, il est essentiel de se rappeler de lui non seulement comme un ministre ou un universitaire, mais comme un homme qui a consacré sa vie à défendre l’idée d’une société plus juste et d’un Moyen-Orient libre des tutelles extérieures. Son héritage continuera à inspirer et à guider ceux qui cherchent à comprendre et à améliorer le monde arabe.