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Le Liban, situé entre la Méditerranée et le Levant, a une riche histoire de hub business reliant l’Europe, l’Asie et le Moyen-Orient grâce à sa géographie avantageuse. Dans les années 1950 et 1960, surnommé la « Suisse du Moyen-Orient », il prospérait comme centre bancaire et logistique, place qu’il a perdue au revenue de Dubaï, devenue une puissance régionale depuis les années 1970.
Aujourd’hui, alors que le pays traverse des crises économiques et politiques, un renforcement des échanges avec les pays du Golfe et l’Europe pourrait revitaliser ce rôle, exploitant son hinterland économique (Syrie, Irak, Iran) et diversifiant ses marchés pour rester compétitif face aux hubs modernes comme Dubaï.
Une économie transformée depuis les années 1970
Depuis les années 1970, l’économie libanaise a connu des évolutions majeures, parallèlement à une transformation spectaculaire dans le Golfe, où Dubaï a supplanté Beyrouth comme place financière et hub business. En 1974, le PIB libanais atteignait 7 milliards de {dollars} ({dollars} constants), avec l’agriculture à 30 % (2,1 milliards), le commerce régional by way of Beyrouth (1 million de tonnes/an), et les providers financiers à 40 % (2,8 milliards), selon des estimations historiques. Beyrouth, avec 80 banques et 5 milliards de dépôts, était un centre bancaire attirant les pétrodollars du Golfe grâce à un taux de change secure (3 livres pour 1 USD). La guerre civile (1975-1990) a réduit le PIB à 3,5 milliards en 1990, détruisant les infrastructures. Les années 1990 ont privilégié l’immobilier, portant le PIB à 18 milliards en 2000 (Banque mondiale), sans industrie forte. Après 2006, la croissance a atteint 9 % jusqu’en 2011 (32 milliards en 2010), portée par le tourisme et les capitaux étrangers, avant de stagner à 1,5 % (2011-2018) avec la guerre en Syrie. Depuis 2019, la crise a ramené le PIB à 20 milliards en 2022.
Dans le Golfe, les années 1970 ont marqué un essor pétrolier. L’Arabie saoudite affichait un PIB de 45 milliards en 1974, tandis que les EAU, encore modestes (2,5 milliards), ont vu leurs économies exploser. Dubaï, easy port (100 000 tonnes/an), a investi dans les infrastructures dès les années 1980, atteignant 10 milliards de PIB en 1990 contre 3,5 milliards pour le Liban. Beyrouth gérait 10 milliards d’actifs bancaires en 1974 (ajusté), mais la guerre a réduit cela à 2 milliards en 1990, tandis que Dubaï, by way of la Dubai Monetary Market (1984), atteignait 5 milliards. En 2023, le PIB des EAU est de 500 milliards (Dubaï : ~150 milliards) contre 20 milliards pour le Liban (FMI). Dubaï, avec 1 500 establishments financières et 600 milliards d’actifs en 2024, a repris le rôle de Beyrouth des années 1970, son port de Jebel Ali (14 tens of millions de conteneurs/an) éclipsant Beyrouth (500 000 conteneurs).
Les providers financiers libanais ont suivi cette chute. En 1970, Beyrouth rivalisait avec Zurich, mais la guerre a fermé 20 banques. Les années 2000 ont vu un pic (170 milliards d’actifs en 2010), mais la crise de 2019 a gelé 130 milliards de dépôts, 80 % restant inaccessibles en 2024 (Banque du Liban). Dubaï, avec une croissance de 8 %/an (2000-2023), offre stabilité, contre une dollarisation (80 % des transactions) au Liban.
Tableau : Évolution économique Liban vs Dubaï (1970-2024)
Année | PIB Liban (USD) | Actifs bancaires Liban (USD) | PIB Dubaï (USD) | Actifs bancaires Dubaï (USD) | Conteneurs portuaires (Liban/Dubaï) |
---|---|---|---|---|---|
1970 | 7B | 10B | 0.5B | 0.1B | 1M / 0.1M |
1990 | 3.5B | 2B | 10B | 5B | 0.5M / 1.5M |
2010 | 32B | 170B | 100B | 300B | 1.2M / 11M |
2023/24 | 20B | 130B (80 % gelés) | ~150B | 600B | 0.5M / 14M |
Les échanges avec le Golfe
Les pays du Golfe (Arabie saoudite, EAU, Qatar, Koweït, Bahreïn, Oman) sont des partenaires historiques. En 1974, ils absorbaient 60 % des exportations libanaises (500 tens of millions de {dollars}) by way of la Syrie. En 2023, les EAU captent 19,7 % (590 tens of millions) et l’Arabie 5 % (150 tens of millions) des 3 milliards exportés (Course générale du Trésor), valorisant vins, bijoux et agroalimentaires. La guerre en Syrie a limité le transit terrestre à 10 % (2013), et les tensions de 2021 avec l’Arabie ont réduit les investissements de 1 milliard annuel avant 2015 à 200 tens of millions. Un dégel en 2024 relance les views – les EAU importent 300 000 bouteilles de vin, et le Qatar investit dans l’immobilier beyrouthin.
Tripoli (500 000 tonnes/an) pourrait relier une Syrie en reconstruction au Golfe, mais sans cela, l’Égypte (Damiette) ou Israël/Jordanie (Aqaba/Haïfa) capteraient ces flux. Un accord avec le CCG (2004) pourrait réduire les droits de douane (5 %), augmentant les exportations de 10 % d’ici 2027.
Les views européennes
L’Europe, by way of l’accord de 2002, absorbe 12,9 % (387 tens of millions) des exportations libanaises en 2023, contre 34 % des importations (17,5 milliards). La France, l’Italie et l’Allemagne importent vins (200 000 bouteilles), huile d’olive et bijoux, mais ce flux a chuté de 200 tens of millions (2018) à 150 tens of millions. Le tourisme (5 tens of millions de visiteurs en 2010 à 1 million en 2023) a perdu 6 milliards. L’accord offre des droits réduits (<5 %), mais reste sous-exploité.
Beyrouth ou Tripoli pourraient connecter l’Europe au hinterland (Syrie, Irak, Iran), mais la guerre en Syrie bloque ce potentiel. L’Égypte ou Israël/Jordanie (1,5 million de tonnes combinées) sont des options. Une zone de libre-échange avec l’UE pourrait doubler les exportations à 800 tens of millions d’ici 2030.
Comparaison des marchés : péninsule arabique vs hinterland
La péninsule arabique (70 tens of millions d’habitants) et le hinterland (Syrie, Irak, Iran : 150 tens of millions) divergent en pouvoir d’achat, clientèle et demande. Le Golfe affiche un PIB par habitant élevé : Arabie saoudite (23 000 USD), EAU (43 000 USD), Qatar (61 000 USD), Koweït (32 000 USD), Bahreïn (25 000 USD), Oman (17 000 USD) en 2023 (Banque mondiale), soit un marché de 1 800 milliards USD. Ses 70 tens of millions de consommateurs, dont 20 % détiennent 60 % des richesses (FMI), privilégient des produits de luxe – vins libanais (300 000 bouteilles aux EAU à 50 USD), bijoux (5 tens of millions USD, 100-500 USD/pièce), huile d’olive extra-vierge (10 USD/litre), zaatar (8 USD/250g). Avec une demande annuelle estimée à 100-150 tens of millions USD, tirée par une classe moyenne (15 tens of millions) et expatriés (15 tens of millions), le Golfe offre des marges élevées mais un quantity limité par sa taille et sa saturation (Dubaï : 80 % des importations régionales).
Le hinterland, avec 150 tens of millions d’habitants, a un PIB par habitant plus faible : Syrie (1 200 USD, 22 tens of millions), Irak (5 000 USD, 43 tens of millions), Iran (4 000 USD, 85 tens of millions), soit 600 milliards USD combinés (Iran : 400 milliards, Irak : 200 milliards, Syrie : 20 milliards). Ce marché, majoritairement rural (50 % en zones dévastées), demande des produits essentiels – denrées alimentaires (blé, riz, huile à 5 USD/litre), matériaux de building (ciment à 100 USD/tonne), biens courants (savons à 2 USD, textiles à 10 USD). Avant 2011, la Syrie importait 400 tens of millions USD de produits libanais, l’Irak 100 tens of millions, et l’Iran 50 tens of millions by way of intermédiaires, soit un potentiel de 550 tens of millions USD. En quantity, le hinterland excelle : Syrie (10 000 tonnes d’huile/an), Irak (5 000 tonnes), Iran (20 000 tonnes informelles), contre 300 000 bouteilles de vin au Golfe.
En termes de quantity de vente et chiffre d’affaires, le hinterland est plus intéressant : son potentiel de 550 tens of millions USD surpasse les 100-150 tens of millions du Golfe, grâce à une clientèle triple (150 vs 70 tens of millions) et une demande huge, bien que moins rentable par unité (5 USD/litre vs 10 USD). Cependant, les sanctions sur l’Iran et la guerre en Syrie freinent ce marché, tandis que le Golfe offre une stabilité immédiate mais saturée par Dubaï.
Commerce maritime régional
Le commerce maritime régional oppose Beyrouth et Tripoli à Suez, Haïfa, et Dubaï. Suez transporte 3,9 tens of millions de barils de pétrole/jour (12 % du commerce mondial, UNCTAD 2023), mais les attaques en mer Rouge (2024) ont réduit ce flux à 1,95 million barils/jour (IMF PortWatch), augmentant les coûts de 20 % (15 000 USD/conteneur) by way of le Cap. Haïfa, avec 1,86 million de TEU/an (2023, Israel Ports Firm), modernisé par la Chine (500 tens of millions USD depuis 2021), atteint 2 tens of millions de TEU, captant les flux détournés. Dubaï (Jebel Ali : 14 tens of millions de conteneurs/an) domine grâce à une logistique avancée et un PIB native de 150 milliards USD.
Beyrouth gérait 1,2 million de conteneurs/an avant 2020 (85 % des flux libanais), mais en 2024, ce chiffre tombe à 500 000, limité par des dégâts (300 tens of millions USD) et une reconstruction partielle (100 tens of millions USD). Tripoli (500 000 tonnes/an, 20 % du trafic maritime) reste sous-exploité, ses quais anciens ne pouvant accueillir que des navires de 10 000 tonnes contre 20 000 à Haïfa. Ensemble, ils traitent 0,75 million de tonnes (1,5 million en 2010), loin de Suez (10 tens of millions avant crise) et Haïfa (2,5 tens of millions ajustés). Beyrouth pourrait relier le Golfe à l’Europe by way of la Syrie si stabilisée, mais sa capacité (30 % de Haïfa) et ses coûts élevés (15 % supérieurs à Suez) le désavantagent. Tripoli, à 50 km de la Syrie, pourrait atteindre 1 million de tonnes/an avec 200 tens of millions USD, mais sans modernisation, Haïfa et Suez prédominent.
Défis logistiques et politiques
Les infrastructures limitent le Liban. Beyrouth manque de grues modernes (10 vs 30 à Haïfa), et Tripoli n’a que 2 quais sur 5 opérationnels. L’absence de rail – projet Beyrouth-Tripoli (100 km) abandonné en 1990 – oblige un recours aux camions (80 % du fret interne), coûteux (1 USD/km) et lents (20 km/h sur routes endommagées). La dépendance énergétique (90 % importée) fait grimper les coûts – diesel à 1 USD/litre vs 0,5 USD en 1970 – augmentant la manufacturing de 20 %. La guerre en Syrie bloque la route Beyrouth-Damas-Bagdad (500 km), vitale avant 2011 (20 % des exportations terrestres). L’Égypte (Damiette : 1,5 million de conteneurs/an) et Israël/Jordanie (Aqaba/Haïfa : 1,5 million de tonnes) surpassent le Liban en stabilité et capacité.
L’instabilité politique freine les progrès. Le vide présidentiel jusqu’en janvier 2025 et les tensions Hezbollah-Israël découragent les investissements – 100 tens of millions d’euros promis par l’UE en 2024 restent en attente. La corruption (indice 24/100, Transparency Worldwide 2023) détourne les fonds : sur 300 tens of millions USD nécessaires pour Beyrouth, seuls 33 % sont utilisés efficacement. Dubaï (délais douaniers : 2 jours vs 10 au Liban) et Haïfa (coûts portuaires : 5 USD/tonne vs 15 USD) dominent, exigeant des réformes : modernisation des douanes, réduction des coûts, et stabilité by way of un gouvernement unifié post-2025.
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